Bien vieillir : un guichet de l’autonomie

15 Avril 2023
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Initiative. L’Assemblée nationale s’est prononcée favorablement mercredi 12 avril pour la création d’un « guichet unique » de l’autonomie à l’échelle des départements. L’objectif affiché est de simplifier le parcours des personnes en perte d’autonomie. « Aujourd’hui, l’usager est renvoyé de guichets en guichets, demain l’usager aura une réponse à ses demandes quel que soit le lieu où il se présentera », a expliqué le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe, en défendant un amendement du gouvernement à une proposition de loi « Bien vieillir », déposée par la majorité présidentielle. « L’accueil, l’orientation, l’information, l’accompagnement, et l’explicitation des droits », devra faire l’objet d’une coordination des différentes structures concernées (départements, agences régionales de santé, rectorats, établissements publics de santé, etc.), suivant un cahier des charges qui sera défini au niveau national, mais adaptable selon les territoires.  L’ambition gouvernementale est de créer un « service public » territorial de l’autonomie. Les oppositions ne voient évidemment pas la chose de la même façon. « Ce que vous faites c’est un guichet unique de l’autonomie, appelons-le ainsi », a rétorqué la députée LFI Danièle Simonnet. « Je ne suis pas sûr que ce soit un service public territorial de l’autonomie », a critiqué le député communiste Pierre Dharréville. Pour piloter le dispositif, l’amendement du gouvernement prévoit la création dans les départements d’une « conférence territoriale de l’autonomie », chapeautée par le-la président-e du conseil départemental, et dont la vice-présidence reviendrait à l’Agence régionale de santé (ARS). Elle serait également chargée « d’allouer des financements ». Le problème est que cette nouvelle instance viendrait en l’état concurrencer « la conférence des financeurs », instance déjà existante et qui doit coordonner une politique de prévention de perte d’autonomie dans un département, souligne le député (LR) Thibault Bazin. La discussion peut sembler technique, mais elle a une grande importance pour l’avenir de nombreuses personnes qui avancent en âge ; ce qui est désormais le cas de nombre de personnes vivant avec le VIH.