Cancer colorectal : peu de dépistages

7 Août 2023
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Le cancer colorectal est la deuxième cause de décès par cancer en France. Il est dépisté par détection de sang occulte dans les selles, un dépistage proposé tous les deux ans aux Français-es de 50 à 74 ans. Depuis la généralisation du programme en 2008, le taux de participation n'a pas varié et reste « faible, autour de 32 % », relève une étude de SpF.  En cas de résultat positif, une coloscopie doit être réalisée, explique Santé publique France. Sur la période 2008-2009, 46 départements ont réalisé une campagne de dépistage complète. Les résultats de l'évaluation du programme effectuée par l'InVS sont présentés pour ces départements. La participation était de 34,3 % avec près de trois millions de personnes ayant réalisé un test de dépistage au cours de cette période. Le pourcentage de tests positifs était de 2,8 %, soit 3,3 % chez les hommes et 2,4 % chez les femmes. Le niveau de réalisation de coloscopies suite à un test positif était de 88 %, avec une bonne qualité de ces examens puisque 97 % des coloscopies étaient complètes. Chez les hommes, les explorations coliques réalisées suite à un test positif ont permis de diagnostiquer un adénome dans 40,1 % des cas et un cancer dans 9,0 % des cas, en se basant sur la lésion la plus péjorative, alors que 36,8 % des résultats étaient normaux. Chez les femmes, 25,7 % des explorations coliques ont permis de diagnostiquer un adénome et 5,8 % un cancer. Le résultat était normal pour 55,9 % des explorations coliques. Au total, un cancer colorectal a été diagnostiqué pour 7,5 % des personnes ayant réalisé une exploration colique suite à un test positif. » Les experts-es incitent les personnes concernées à réaliser cet examen, d’autant que retirer un kit de dépistage est devenu moins contraignant : alors qu'il fallait, avant l'an dernier, se rendre chez son généraliste, il est désormais possible d'en obtenir un en pharmacie et par livraison, après une commande en ligne.