Co-infection : les nouveaux traitements anti-VHC pour tous

18 Février 2016
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"En attendant l’accès pour tous [du traitement anti-VHC], il faut traiter tous les patients co-infectés". C’est ce qu’explique Marianne l’Hénaff (Collectif hépatites virales et Arcat) dans un article publié dans le numéro 3 (janvier 2016) de "L’Echo des Recos", la lettre d’information du comité de suivi des recommandations Hépatites B et C 2014. "Depuis 18 mois, les personnes co-infectées VIH-VHC peuvent accéder au traitement du VHC par les nouveaux antiviraux directs (AVD), quel que soit le stade de fibrose, suite à l’avis de la HAS [Haute autorité de santé], repris dans les arrêtés ministériels. Elles devraient déjà être une "espèce en voie de disparition" ! Mais ce n’est pas le cas, beaucoup de patients co-infectés reste à traiter, environ la moitié, et pas tous au stade F0-F1 : c’est donc plutôt une "espèce protégée", écrit Marianne L’Hénaff. Elle fait le constat que "dans beaucoup de centres, les patients co-infectés sont toujours traités selon les indications des mono infectés". "Pourquoi ? Qu’attendent leurs médecins ? Les centres agréés de RCP [réunions de concertation pluridisciplinaire] se sont multipliés : l’engorgement n’est plus une excuse. De nouvelles preuves d’efficacité en co-infection ? Toutes les études ont montré la même efficacité et la même tolérance dans la mono ou la co-infection. Une baisse des prix ? Mauvais calcul car le prix baisse avec le volume des prescriptions…", ajoute-t-elle. A l’évidence, il n’y a pas d’explications logiques à cela. "L’accès au traitement pour tous est demandé, par les médecins, les associatifs, les malades et ce n’est pas au moment où nous l’obtiendrons qu’il faudra traiter les co-infectés ! Traitez-les maintenant, pour faire de la place aux mono-infectés qui attendent l’accès aux AVD à leur tour", conclue-t-elle.