Confinement et marchés des drogues

Le contexte de crise sanitaire et de confinement liés à l’épidémie de Covid-19 a été particulièrement propice au changement des dynamiques de consommation des drogues.
À partir d’une consultation d’un réseau des consommateurs-rices et des professionnels-les médico-sociaux et de la réduction des risques dans huit villes, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies a publié deux notes sur l’évolution des consommations, l’adaptation des services de réduction des risques et les dynamiques des marchés des drogues. Ces travaux mettent en relief deux dynamiques : une diminution des consommations liée à un choix personnel, la fermeture des milieux festifs ou à la raréfaction des produits et des systèmes de vente. En mai, le ministre de l’Intérieur s’est « félicité » d’une baisse du marché des drogues, mais l’étude fait état des évolutions différenciées selon les régions et montre que le marché a (encore une fois) changé de forme sans vraiment disparaitre ; une augmentation des consommations liée au contexte d’anxiété, le changement des dynamiques de vente (à domicile et en grosses quantités) et la combinaison des produits. Les personnes en situation de grande précarité ont été particulièrement touchées et un des grands enjeux a été d’assurer la continuité des soins et de l’accès au matériel de RDR.