Coopération et VIH : la France opaque ?

25 Mars 2011
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En octobre 2010 à New York, à l’occasion d’une réunion portant sur la reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Nicolas Sarkozy avait annoncé que 5 % des 360 millions d'euros annuels versés par la France au Fonds seraient désormais reversés sous forme d’aide technique, en complément de l’aide purement financière, rappelle Act Up-Paris dans un communiqué (18 mars). L'objectif affiché de ces 5 % était alors de renforcer techniquement les programmes financés par la France à travers le Fonds mondial.  Depuis, l’association, comme d’autres associations de lutte contre le sida, demandent au ministère des Affaires étrangères (MAE) "de consulter ceux que cette initiative est censée aider : les acteurs du Sud des programmes financés par le Fonds mondial. Le MAE s’y refuse." Dans son communiqué, Act Up-Paris "alerte Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, et Henri de Raincourt, ministre de la Coopération, sur l'utilisation que le ministère des Affaires étrangères propose pour les 5 % prélevés sur la contribution française au Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Ce prélèvement s’élève à 18 millions d'euros par an, soit 90 millions sur les cinq prochaines années." L’association craint même "le risque d’un détournement clientéliste de ces 90 millions d’euros". Elle appelle donc à "l'organisation d'une consultation digne de ce nom, d'une durée de plusieurs jours, pour discuter des modalités d'utilisation de ces 18 millions d'euros par an, la présence à cette discussion d'acteurs des programmes sida financés par le Fonds mondial dans les pays en développement, des garanties éthiques sur la gestion de ces 5 %".