Crise : Le Moulin Joly en appelle au Corevih

6 Novembre 2012
3 791 lectures
Notez l'article : 
0
 
acces-aux-soins.jpg

L’équipe de direction du Moulin Joly à Paris, un centre géré par la Croix rouge qui propose une prise en charge globale à des personnes en situation de grande exclusion ou à la marge et dont l’objectif est de soigner en dépit de toutes les circonstances qui s’y opposent, a écrit au vice-président du Corevih Ile de France Centre pour y expliquer la situation que connaît cette structure. "Je tiens à vous informer que notre établissement ne peut plus prendre en charge le coût des traitements des personnes sans couverture sociale. En effet, nous observons depuis le 1er janvier de cette année, des délais grandissants pour les obtentions d’AME et de CMU, mais surtout pour leur renouvellement. Nous recevons également, depuis le deuxième semestre 2011, de nombreuses personnes traitées dans leur pays d’origine, fuyant discrimination et violence, ou encore à la suite d’un protocole qui ne prévoyait pas de traitement à la sortie de celui-ci. Ces événements nouveaux ont entraîné une augmentation importante de nos achats de médicaments, particulièrement des antirétroviraux et des antiviraux. Nous avons largement dépassé notre budget prévisionnel qui nous permettait d’éviter les ruptures de traitements les années précédentes. Vous connaissez déjà les incertitudes qui pèsent sur l’avenir du Moulin Joly depuis fin 2011 en termes de statut et de financement. Devant cet accroissement des dépenses, la Croix Rouge Française nous a demandé d’arrêter tout nouvel achat de médicament à partir du 27 septembre 2012. Dans l’attente d’une solution financière adaptée, nous sommes contraints d’orienter ces personnes dans les différentes structures de proximité, en fonction des pathologies et des co-morbidités notamment sociales et psychiatriques. Nous souhaitons éviter des ruptures de traitement et nous aimerions connaître les modalités d’orientation que vous nous proposez pour que l’on puisse les optimiser au mieux". On verra quelle réponse fera le Corevih Ile-de-France Centre à cette structure indispensable.