Des conditions de vie « inhumaines » à Calais

4 Octobre 2020
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La Défenseure des droits (DDD) Claire Hédon a dénoncé (24 septembre) les conditions de vie « dégradantes et inhumaines » des migrants-es vivant à Calais, en plein bras de fer entre l'État et des associations auxquelles la préfecture locale interdit de distribuer des repas aux personnes exilées. Les associations ont saisi le Conseil d’État dans l’espoir de casser la décision d'interdire aux associations non mandatées par l'État d'effectuer des distributions alimentaires en centre-ville.  La DDD a effectué une visite de deux jours sur place (22 et 23 septembre). Claire Hédon s'alarme, dans un communiqué, « des conditions de vie dégradantes et inhumaines que subissent les exilés », dont elle a constaté l'« état d'épuisement physique et mental », indique l’AFP. «En privant les exilés de l'accès à un bien - la distribution de repas -, la mesure de police contestée est constitutive d'une discrimination fondée sur la nationalité », a-t-elle dénoncé. Durant sa visite, la Défenseure des droits a constaté « la volonté d'invisibiliser les exilés à Calais », où environ 1 200 à 1 500 personnes migrantes désireuses de rallier la Grande-Bretagne, dont des femmes et des nourrissons, « dorment à même le sol, cachés-es sous des buissons, quelles que soient les conditions climatiques ».  «Au moment même où la Commission européenne a dévoilé (23 septembre) son projet de refonte de la politique d'asile, « la Défenseure des droits souhaite que les discussions s'ouvrent enfin sur les voies légales de l'immigration et exhorte les pouvoirs publics à ne pas s'obstiner dans ce qui s'apparente à un déni d'existence des exilés qui, présents sur notre territoire, doivent être traités dignement, conformément au droit et aux engagements internationaux qui lient la France », indique l’AFP.