Droits humains et société civile

3 Juillet 2023
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Menaces. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a dénoncé lundi 19 juin les États intimidant les activistes ou exerçant des représailles contre ceux-celles qui coopèrent avec les Nations unies, se disant particulièrement inquiet de « cette asphyxie de la société civile ». « Je suis profondément préoccupé par cet étranglement de la société civile dans plusieurs pays », a déclaré l’Autrichien Volker Türk, à l’ouverture de la 53e session du Conseil des droits de l’homme à Genève. Il a noté que parfois « l’intimidation et la répression de la société civile sont si intenses » que les gens ont peur de coopérer avec les organismes internationaux. Ceux-ci se trouvent alors privés d’informations sur les abus « parce que personne n’ose interagir avec nous. » Il n’a pas donné de noms, mais les ONG accusent très régulièrement la Chine d’exercer des représailles contre les activistes coopérant avec les organismes chargés des droits humains à l’ONU. Ce n’est d’ailleurs pas le seul pays à le faire. Le rapport de 2022 du secrétaire général de l’ONU sur les actes d’intimidation et de représailles comprend des allégations d’incidents dans 42 pays, dont la Russie, la Chine et le Bélarus. Douze de ces 42 États « sont des membres actuels de ce Conseil », a indiqué Volker Türk. Il a, par ailleurs, jugé essentiel que le Haut-Commissariat intensifie son travail lors des crises humanitaires, soulignant qu’elles « déclenchent presque invariablement des problèmes de droits humains ou les exacerbent considérablement ». Il a ainsi estimé que les recommandations de l’ONU en matière de droits humains doivent être faites plus en amont des crises et être davantage intégrées aux réponses opérationnelles des Nations unies aux conflits et aux catastrophes.