Ecstasy et champignons hallucinogènes : usage médical

17 Juillet 2023
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Feu vert en Australie. Depuis le 1er juillet, les psychiatres agréés-es peuvent prescrire pour usage médical de l'ecstasy et des champignons hallucinogènes. Ces produits et substances (MDMA et psilocybine) sont autorisés pour le traitement des états de stress post-traumatique et de certains types de dépression, indique l’AFP. L’Australie est l'un des premiers pays à les autoriser. Des essais de la Therapeutic Goods Administration australienne ont évalué ces substances comme « relativement sûres » lorsqu'elles sont utilisées dans un « environnement médicalement contrôlé ». Mike Musker, chercheur en santé mentale et en prévention du suicide à l'université d'Australie-Méridionale, a expliqué auprès de l'AFP que la MDMA serait utile pour traiter le stress post-traumatique. Elle donne aux patients-es « un sentiment de connexion » qui leur permet de faciliter le contact avec le-la thérapeute et d'échanger sur leurs expériences traumatiques. Le spécialiste ajoute que la psilocybine pourrait, elle, aider à lutter contre la dépression. Son « effet psycho-spirituel » peut, selon lui, « changer votre perception de vous-même et de votre vie (...) et avec un peu de chance, cela peut vous donner envie de vivre ». Le chercheur ajoute que le processus ne consisterait pas à « prendre une pilule et disparaître dans la nature », indique l’AFP. L'ecstasy, par exemple, nécessiterait probablement trois traitements sur une période de cinq à huit semaines, chaque séance durant environ huit heures. Il a précisé que les thérapeutes resteraient avec les patients-es pendant qu'ils-elles seront sous l’effet du traitement, au cours de séances qui pourraient coûter environ 1 000 dollars australiens (609 euros) chacune. Le Canada et certains États des États-Unis ont autorisé l'usage médical de la psilocybine et/ou de la MDMA, mais uniquement dans le cadre d'essais cliniques ou avec des autorisations spéciales.