Feuille de route pour le numérique en santé

13 Juin 2023
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Le 17 mai dernier, le gouvernement publiait sa nouvelle feuille de route pour le numérique en santé. Elle court jusqu’en 2027. Elle est principalement axée sur « Mon Espace Santé », le nouveau carnet de santé ou dossier médical numérique ouvert pour chaque assuré-e social-e. La feuille de route est complexe, ambitieuse et cible divers champs (le stockage des infos personnelles, une nouvelle façon de travailler pour les professionnels-les de santé, etc.). Des exemples ? L’AFP en a trouvé : l'ordonnance envoyée par email au-à la pharmacien-ne. Actuellement, les logiciels utilisés par les médecins sont mis à jour afin que les ordonnances soient directement versées dans « Mon Espace Santé ». À partir de mai 2023, ces ordonnances vont commencer à être directement transmises par email au-à la pharmacien-ne, via la messagerie sécurisée de « Mon Espace Santé». Fin 2024, le gouvernement se fixe pour objectif d’avoir convaincu 40 000 médecins d’utiliser la « nouvelle ordonnance numérique, munie d'un QR code pour sécuriser le traitement des ordonnances ». Autre domaine : le stockage des infos de santé. Dès la fin 2023, « Mon Espace Santé » va commencer à intégrer certains éléments de l'actuel carnet de santé « physique » de l'enfant, dès les premiers jours de celui-ci. Les rappels des examens obligatoires de l'enfant seront intégrés dans « Mon Espace Santé » d'ici la fin 2023. Par ailleurs, courant 2024, la Caisse nationale d’Assurance Maladie devrait être en mesure d'envoyer les premières notifications personnalisées de prévention (invitation à des vaccinations, comma la grippe, réalisation de bilans, propositions de dépistage, etc.) via « Mon Espace Santé ». Par ailleurs, ce même espace devra également permettre de répondre à des auto-questionnaires de santé, pour préparer les rendez-vous (en physique) de prévention aux âges clefs de la vie. L'objectif est, là encore ambitieux, puisqu’il s’agit de parvenir à un million de préparations de bilan de prévention sur « Mon Espace Santé » en 2027. En  2026, le gouvernement souhaite que plus d’une cinquantaine d’applications de santé (glycémies, poids, activité cardiaque, sommeil, sevrage du tabac, registre des médicaments, etc.) puissent être reliées à « Mon Espace Santé ». C’est cet espace qui stockerait les informations relevées sur les diverses applications utilisées. L'inverse doit être également possible : la personne usagère pourra partager des données de «Mon Espace Santé» avec ses applications de santé, précise l’AFP. Le principe de « Mon Espace Santé » est que le partage des données avec les soignants-es reste à la main de la personne usagère, qui peut décider de ne rien partager. La feuille de route prévoit de définir, à partir de 2024, les « différentes modalités de partage d'accès (accès temporaire, masquage de certains documents, blocage de certains-es professionnels-les, etc.), en fonction des contextes de prise en charge ». Enfin, le gouvernement prévoit que, d’ici la fin 2026, les professionnels-les de santé européens-nes qui auront à soigner un-e assuré-e social-e français-e pourront (avec accord de la personne concernée) consulter son carnet de santé numérique. Est aussi prévue une généralisation de l'appli Carte Vitale. Elle permettra de se dispenser de sa petite carte verte habituelle, en utilisant son téléphone portable. Actuellement en expérimentation dans quelques départements, elle doit être ouverte sur la France entière fin 2026, avec un objectif de 20 millions d'utilisateurs-rices en 2027, précise l’AFP.