Hôpital : les Français-es inquiets-tes

11 Janvier 2023
1 800 lectures
Notez l'article : 
0
 

La santé et l’hôpital constituent la « grande priorité » des Français-es, selon le dernier baromètre Odoxa réalisé pour le compte du Figaro Santé et de Vivalto Santé ; ainsi 94 % d’entre eux-elles font aujourd'hui de l’hôpital un enjeu « important », voire « prioritaire » (54 %). Les Français-es conservent aussi une très bonne image perçue de la qualité des soins en France (77 %) — ce qui est moins le cas des soignants dont 61 % ont une bonne opinion. Les établissements privés semblent avoir la côte : 81 % des Français-es ont une bonne image des cliniques (+ 4 points depuis 2019) contre 72 % pour les hôpitaux publics (+1 point), alors qu’ils étaient au même niveau il y a moins d’une dizaine d’années (autour de 75 %). À noter que 89 % des Français-es se disent satisfaits-es de leur dernier passage dans un établissement de santé (+ 3 points depuis l’avant-Covid), dont 39 % « très satisfaits ». Dans le détail, la satisfaction des patients-es reste la plus élevée dans le domaine de la qualité des soins (84 %), légèrement au-dessus de l’écoute et la relation humaine avec les soignants-es. Le service des urgences (délais, qualité des soins) récolte à peine 66 % de satisfaction après un été très compliqué marqué par des fermetures ponctuelles de services. En cas d'hospitalisation, les Français-es ont un regard très positif sur les informations transmises et les décisions précises, aussi bien avant l'intervention (89 %), que sur les suites (87 %) ou l'association aux décisions (87 %). Comme le note Le Figaro, en dépit de la très bonne image que les usagers-ères ont des établissements et surtout des personnels qui y travaillent, le sondage traduit une immense angoisse pour l'avenir immédiat : 86 % des Français-es jugent « probable » un risque de saturation de l’accès aux hôpitaux et aux cliniques cet hiver ou à certaines périodes critiques de l'année. Un tiers juge même que ce risque de saturation est « très probable ». De plus, les deux tiers des Français-es (66 %) et surtout la quasi-totalité des professionnels-les de santé (95 %) estiment que la qualité des soins fournis par les hôpitaux et cliniques va se dégrader à l’avenir. Pour près des trois quarts des Français-es (73 %), cette angoisse n’est pas prise en compte par les pouvoirs publics.

Réalisée par Internet du 30 novembre au 8 décembre 2022, l’enquête portait sur un échantillon de 2 010 personnes (dont 727 patients) et de 405 professionnels de santé.