Immigration : travail et précarité

9 Juillet 2023
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Bilan. Les personnes étrangères accèdent plus facilement qu’auparavant à un emploi, mais leur insertion dans la société reste freinée par une forte précarité, selon un rapport de l’OCDE et de l’Union européenne sur l’intégration des immigrés-es dans le monde, indique l’AFP. « Des progrès considérables ont été accomplis au cours de la dernière décennie, notamment en ce qui concerne l’intégration des immigrés sur le marché du travail », ont fait valoir l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et la Commission européenne dans la première étude du genre depuis cinq ans.  Les caractéristiques de l’intégration dans les pays de l’UE (qui compte 54 millions d’immigrés-es) et de l’OCDE (141 millions de personnes immigrées) y sont scrutés à travers 83 indicateurs : emploi, éducation, logement, etc. Le taux d’emploi des personnes immigrées est en hausse de 2 %, passant de 11 % en 2011 à 13 % en 2021. Dans l’Union européenne, 65 % occupent un emploi (61 % en France), contre 69 % des personnes nées dans le pays. La situation des femmes inquiète l’UE et l’OCDE, qui ont rappelé qu’elles ont dans l’ensemble un niveau d’études plus élevé mais sont seulement 57 % à occuper un emploi, contre 73 % des hommes et 65 % des femmes nées dans le pays.  Autre sujet d’inquiétude et « préoccupation » : les conditions de vie des immigrés-es, « beaucoup plus susceptibles d’être pauvres » et qui vivent en dessous du seuil de pauvreté dans quatre pays sur cinq. Leur revenu est « inférieur de 80 % à celui des natifs-ves dans les pays qui comptent une grande part d’immigrés-es peu instruits-es ou originaires de pays hors UE », ont souligné les auteurs-rices de l’étude. Par ailleurs, plus d’un-e immigré-e sur six vit dans un logement « surpeuplé », indique l’étude.