La gravité de la pandémie de Covid-19

9 Février 2023
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État d’urgence. La pandémie de Covid-19 est-elle encore assez grave pour mériter le niveau d’alerte maximal de l’OMS ? Le comité d’urgence sur la Covid-19 de l’organisation mondiale de la santé s’est réuni, vendredi 27 janvier, pour trancher sur ce point. Pour le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la réponse ne semble guère faire de doute. « Bien que je ne veuille pas devancer l’avis du comité d’urgence, je reste très préoccupé par la situation dans de nombreux pays et le nombre croissant de décès », a-t-il expliqué, il y a quelques jours ; une façon de faire entendre qu’il ne serait pas favorable à la fin du niveau d’alerte maximal. « Mon message est clair : ne sous-estimez pas ce virus, il nous a surpris et continuera de nous surprendre et il continuera de tuer, à moins que nous ne fassions plus pour fournir les moyens sanitaires aux personnes qui en ont besoin et pour lutter contre la désinformation à l’échelle mondiale », a-t-il insisté. La réunion de ce Comité a lieu près de trois ans jour pour jour depuis qu’il a recommandé, pour la première fois, de déclarer la Covid-19 comme « urgence de santé publique de portée internationale », soit le plus haut niveau d’alerte de l’OMS. Depuis, ce panel d’experts-es se réunit tous les trois mois pour discuter de la pandémie et rend ensuite compte au patron de l’OMS, sous forme de recommandations. Plusieurs signes récents indiquent que le niveau d’alerte pourrait être maintenu : ainsi depuis le début du mois de décembre, le nombre de décès hebdomadaires signalés dans le monde est en augmentation, par ailleurs, la levée des restrictions en Chine a entraîné une augmentation du nombre de décès dans le pays le plus peuplé du monde. Au niveau mondial, la maladie a fait 170 000 morts, ces deux derniers mois. Le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus a regretté que trop peu de personnes soient correctement vaccinées et que la surveillance et le séquençage génétique, qui permettent de suivre l’évolution du virus et ses déplacements, aient fortement chuté.  Cela rend les épidémiologistes et les responsables de la lutte contre l’épidémie plus ou moins aveugles.