L’accumulation de graisse abdominale – le point

18 Février 2010
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La lipodystrophies peut se manifester par une accumulation des graisses au niveau des viscères. Paradoxalement, cette accumulation de graisse est plutôt le signe que le traitement marche bien, mais les données actuelles de recherche ne permettent toujours pas d’en expliquer l’origine, ni de préciser le rôle que pourrait jouer les antirétroviraux.
En plus du problème esthétique et du grand impact sur la qualité de vie, l’accumulation de graisse abdominale est associée à un risque plus élevé de diabète et de maladie cardiovasculaire. D’où l’importance d’essayer de la traiter.
Diverses interventions ont été étudiées, mais avec des résultats toujours très limités :
-    L’exercice physique et les mesures diététiques ont donné des résultats contradictoires avec des études insuffisantes, souvent de trop courtes durées.
-    Le changement  de traitement antirétroviral n’a pas vraiment démontré son efficacité
-    Les interventions chirurgicales et la liposuccion ont une efficacité très limitée et ne peuvent être utilisées pour enlever la graisse en profondeur.
Quelques médicaments ont été testés avec des résultats modestes (la metformine, les thiazolidinediones). Plus récemment l’utilisation de fortes doses d’hormone de croissance recombinée a montré des résultats plus encourageants, mais au prix d’effets indésirables importants. Des dosages moins importants réduisent les effets indésirables mais ont un effet limité sur l’accumulation de graisse. La Tesamoreline est une substance qui induit la production d’hormone de croissance par l’organisme (physiologique), elle semble prometteuse avec une meilleure tolérance.
Globalement, l’obstacle majeur qui reste à surmonter avec ses différentes piste est celui de la récidive dès l’arrêt du traitement, ce qui pousse les chercheurs à explorer des pistes de traitement cyclique ou de variation de doses.