L'autodépistage du VIH, la clé pour maîtriser la pandémie

13 Avril 2013
3 821 lectures
Notez l'article : 
0
 

La lutte contre la pandémie VIH/sida passe par l'auto-dépistage. C’est ce qu’avancent les résultats d’une revue d'études menée par des chercheurs de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill au Québec. Selon le docteur Nitika Pant Pai et ses collègues, cités par Radio Canada (2 avril), l'auto-dépistage du VIH diminue la peur et la stigmatisation associées au dépistage classique. "Ces résultats pourraient, selon l'équipe québécoise, faciliter la détection et le traitement précoces de l'affection partout dans le monde, ce qui réduirait du même coup le risque de transmission", indique Radio Canada. De son côté, Nitika Pant Pai estime que "l'accès à l'auto-dépistage, jumelé à l'amélioration des services d'assistance, contribuera à atténuer les jugements et les fausses croyances entourant le virus et ralentira la progression de la maladie". Les chercheurs "ont passé sous la loupe 21 études mondiales et ont identifié que deux stratégies d'auto-dépistage distinctes avaient été considérées : l'auto-dépistage supervisé (auto-dépistage et assistance facilité par un professionnel de la santé) et l'auto-dépistage non supervisé (auto-dépistage effectué sans aide, mais avec une assistance offerte au téléphone ou par Internet). La majorité des données provenaient d'études réalisées dans des milieux à revenus élevés, notamment aux États-Unis, au Canada, en Espagne et aux Pays-Bas, de même qu'au Kenya, à Singapour, au Malawi et en Inde. Dans les différentes études, les chercheurs ont observé que l'acceptabilité (définie comme étant le nombre de personnes ayant effectué un auto-dépistage, divisé par le nombre de personnes ayant consenti à le faire) était très élevée pour chacune des deux stratégies d'auto-dépistage. Ils ont également trouvé que les personnes préféraient l'auto-dépistage, par rapport au dépistage en clinique, de même que l'auto-dépistage oral, par rapport à l'auto-dépistage sanguin", détaille le site de l’université québécoise. Le détail de ces travaux est publié dans la revue "PLoS Medicine".