Le patron du Medef dérape

10 Juillet 2023
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Le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS), a dénoncé (mardi 4 juillet) les propos « faux » et « stigmatisants » du président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, indique l’AFP. Celui-ci (qui doit être prochainement remplacé à la fin de son mandat actuel) avait notamment déclaré, dans la matinée, que « le premier employeur » du département était « le trafic de drogues ». Dans une lettre ouverte, Stéphane Troussel a déploré que « par ces propos tout aussi faux que stigmatisants, il met à mal des années d’efforts pour améliorer la vie et l’image des quartiers populaires, de la part de tous les acteurs et toutes les actrices de terrain dans nos banlieues ». « Le premier employeur de Seine-Saint-Denis, c’est la puissance publique. Ce sont les soignants, les enseignants, les forces de l’ordre, les pompiers et tous les agents des services publics. Ce sont les premières et premiers de corvée que cette élite déconnectée, incarnée par le patron du Medef, était, elle aussi, bien contente d’applaudir pendant la crise sanitaire (de la Covid)», a sévèrement taclé Stéphane Troussel. Le président socialiste de Seine-Saint-Denis, manifestement très agacé, a annoncé dans la foulée annuler sa présence à un colloque organisé le 5  juillet par Geoffroy Roux de Bézieux sur le thème des Jeux olympiques et paralympiques. Sur France Inter, le patron des patrons avait fait une violente sortie de route : « Il y a une économie parallèle en banlieue. Il faut dire ce qui est : le premier employeur de la Seine-Saint-Denis, c’est probablement le trafic de drogues ». Geoffroy Roux de Bézieux a bien évidemment reçu le message. Il a depuis fait machine arrière, dans un message publié sur Twitter : « Cette phrase était caricaturale. Je la regrette car elle a pu blesser les habitants du 93. Comme je le dis après dans l’interview, la majorité silencieuse travaille et souffre de cette économie souterraine », a réagi le patron du Medef sur Twitter.