Les démences devraient tripler d'ici 2050

6 Janvier 2018
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La démence touche dans le monde 50 millions de personnes, dont près de 60 % vivent dans un pays à revenu faible ou intermédiaire. Chaque année, on dénombre près de 10 millions de nouveaux cas, note l’Organisation mondiale de la santé (OMS). On estime dans l’ensemble de la population qu’entre 5 et 8 % des personnes âgées de 60 ans et plus sont atteintes de démence à un moment donné. Le nombre total de personnes atteintes de démence devrait atteindre 82 millions en 2030 et 152 millions d'ici 2050. Cette hausse est en grande partie due à l’augmentation du nombre de cas de démence dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Des études ont montré qu’il existait un lien entre l’apparition de troubles cognitifs et des facteurs de risque liés au mode de vie qui sont communs avec d’autres maladies non transmissibles, comme la sédentarité, l’obésité, une mauvaise alimentation, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool, ainsi que le diabète sucré et l’hypertension à partir de la quarantaine. Les autres facteurs de risque potentiellement modifiables plus spécifiques de la démence comprennent la dépression, un faible niveau d’instruction, l’isolement social et l’absence d’activité cognitive. La démence a des conséquences sociales et économiques importantes en termes de coûts médicaux et sociaux directs, de frais engagés pour les soins informels. En 2015, le coût sociétal total de la démence dans le monde était estimé à 818 milliards de dollars, soit 1,1 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Le coût total en pourcentage du PIB variait de 0,2 % dans les pays à revenu faible à 1,4 % dans les pays à revenu élevé. Le coût annuel mondial de ces démences devrait plus que doubler d'ici 2030, avec le risque d'ébranler le développement social et économique et de surcharger les systèmes sanitaires et sociaux. L'OMS lance l'Observatoire mondial des démences, une plateforme internet qui doit suivre les avancées des pays dans l'offre de soins et services nécessaires aux patient-e-s et les politiques publiques mises en œuvre. Les données de 21 pays à hauts revenus dont la France y sont déjà collectées et montrent d’ores et déjà la nécessité de renforcer rapidement la recherche.