Marche des fiertés : engagements

20 Juin 2023
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La saison est lancée. Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi 10 juin dans plusieurs villes, dont Toulouse, Nantes ou Bordeaux, à des marches des fiertés, brandissant les traditionnels drapeaux arc-en-ciel. La police a comptabilisé 14 000 manifestants-es à Toulouse où ils-elles ont déambulé autour de l’hyper-centre jusqu’à la rive droite de la Garonne. « Uni.e.s pour ne pas crever », « Nous ne sommes pas à guérir » ou « Faites l’amour, pas la gay-re », pouvait-on lire à Toulouse sur certaines des pancartes et banderoles, parfois écrites en anglais. « Ça ne fait pas très longtemps que j’assume ma lesbianité. Cette marche est une occasion d’être fière de moi-même », a expliqué à l’AFP Anne, 50 ans, une manifestante toulousaine. Sa compagne Marie, 60 ans, se dit « militante politique ». « Je fais les marches depuis 40 ans et continuerai à les faire jusqu’à ce que mort s’ensuive », précise-t-elle, avant de résumer : « C’est ma vie ». Organisée par le collectif Pride Toulouse avec le soutien de la mairie, du département de la Haute-Garonne et d’organisations politiques, dont EELV, ou syndicales, comme la CFDT, la 28e marche des fiertés toulousaine avait, cette année  pour slogan : « Libre d’aimer en toute liberté ». Très bonne participation aussi à Nantes avec environ 15 000 personnes. « Nous organisons aujourd’hui la 26e Pride de Nantes et ce sera vraisemblablement la plus belle », avait d’ailleurs promis Violette Cordaro, présidente de Nosig, centre  lesbien, gay, bi, trans et + de Nantes, en lançant la Pride nantaise, comme le rapporte le quotidien Ouest France (10 juin). Le centre Nosig, pour Nos identités sexuelles et identités de genres, fête ses 30 ans cette année, rappelle le journal. Cette structure travaille « à protéger d’un discours toxique, haineux et violent, qui pousse, par exemple, le même jour, un jeune de 17 ans à jeter un engin explosif dans le centre LGBT de Tours où un jeune trans à attenter à ses jours ». De son côté, Johanna Rolland, maire de Nantes, a indiqué avant le démarrage de la marche : « Les personnes qui veulent diviser plutôt que rassembler ne gagneront pas à Nantes ». À Bordeaux, la marche a réuni plus de 5 000 personnes. Elle était organisée le Girofard, centre LGBTI+. La Pride 2022 avait subi des attaques homophobes. « Avec les violences qui se sont déroulées l'année dernière, en 2022, on a fait en sorte de ne pas divulguer les informations, liées au parcours notamment, trop en amont. On ne rendra le parcours public qu'à la veille de la marche », a expliqué Tristan Poupard, directeur du Girofard sur France3. Cette année, la marche s’est déroulée sans incidents.