Précarité et VIH, quels liens ?

8 Avril 2014
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D’après l’OMS (organisation mondiale de la santé), la santé "ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité", c’est un "état de complet bien-être physique, mental et social". L'enquête VESPA2 dont les premiers résultats ont été publiés en juillet 2013 a révélé que "les personnes séropositives au VIH ont un niveau d'activité très inférieur à la population générale, que le taux de chômage dans ce groupe y est bien plus élevé que dans le reste de la population, qu'un tiers des séropositifs n'arrive pas à faire face à leurs besoins sans s'endetter et qu'une personne séropositive sur cinq rencontre chaque jour des difficultés à se nourrir. Aux difficultés économiques s'ajoute l'isolement affectif et social : 40 % des personnes séropositives vivent seules et ce chiffre monte à 55 % pour les homosexuels masculins". Des chiffres bien peu réjouissants qui mettent en exergue un lien certain entre VIH et précarité qu'elle soit sociale ou affective. Comment prend-on soin de sa santé quand on vit avec les minimas sociaux et/ou sans le confort d'une vie affective partagée ? Quelles conséquences sur le suivi médical et l'observance de son traitement ? Précarité et VIH, c'est ce soir sur le chat thématique à partir de 21h, en compagnie de Christine.

Commentaires

Portrait de Christine-seronet

« J’ai été choqué par la violence de l’annonce de ma séropositivité et l’une des premières choses à laquelle j’ai pensé alors : que vais-je devenir, et comment je vais m’en sortir financièrement ? »

« Pour ce qui me concerne, au niveau précarité, j’ai eu droit à « on préfère louer à quelqu’un qui travaille »

 « Je me suis fais larguer, je suis donc parti sans rien, juste les crédits…. Donc pas évident ! »

 «Je me pose la question de savoir si on peut travailler normalement jusqu’à la retraite avec le vih ? »

« J’avais du arrêter de travailler. Je n’ai pas repris. La précarité, pour moi eu consisté à slalomer entre pension et salaire »

Telles sont les questions et discussions autour du thème Précarité et VIH, quel lien ? dans le chat.

Il est souvent bien difficile de faire face lorsque le statut change, lorsque cela a un impact sur les revenus. Ainsi, selon l’enquête VESPA :  31.5% des personnes séropositives ne parviennent pas à faire face à leurs besoins sans s’endetter et une personne séropositive sur cinq rencontre des difficultés à se nourrir au quotidien par manque d’argent. Cela implique des choix : «personnellement j’arbitre : pas de frais dentaires, sauf soins courants. 1 fois en vacances, 1 fois changer la machine à laver, etc…. »

Mais outre, la  précarité financière, il faut bien souvent rajouter à cela la précarité sociale et affective. En effet, les loisirs, les rencontres passent bien souvent « au second plan »,