Recherche sur la rémission VIH

26 Décembre 2022
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Arrêter son traitement VIH pour faire avancer la recherche vers la rémission VIH ? C’est possible, mais pas à n’importe quelle condition met en garde le collectif TRT-5 CHV dans un article de positionnement publié le 16 décembre. L’effort de recherche sur la rémission du VIH (HIV cure) s’est intensifié ces dernières années et le nombre d’essais de Cure est en augmentation. Un certain nombre de ces recherches impliquent des Interruptions analytiques de traitement, (IAT), en anglais, Analytical Treatment Interruption (ATI) : le-la participant-e à ce type de recherche, qui vit avec le VIH, arrête pour un temps et sous contrôle la prise de son traitement antirétroviral. Si l’intérêt des recherches HIV cure est évident, les essais impliquant une IAT posent de nombreuses et importantes questions éthiques et pratiques, rappelle le TRT-5 CHV. Le collectif attire l’attention des acteurs-rices de la recherche HIV cure sur « l’importance d’une information claire et transparente donnée à la personne aussi bien sur les bénéfices raisonnablement attendus que sur les risques éventuels de la participation à la recherche ; la nécessité d’un choix pesé, argumenté et discuté autour de critères d’inclusion des participants-es, de l’arrêt et reprise du traitement antirétroviral afin de préserver l’état de santé actuel et futur des participants-es ». Qui dit arrêt du traitement dit charge virale qui remonte et donc l’arrêt de l’effet Tasp (VIH indétectable = VIH intransmissible). À cet effet, le TRT-5 CHV préconise « l’impératif d’une information sur les risques de transmission et les moyens de protection disponibles » et ajoute que la Prep doit être proposée au(x) partenaire(s) des participants-es. Par ailleurs, le collectif insiste sur « la nécessité de s’appuyer sur les associations communautaires et leurs représentants-es pour co-construire des protocoles acceptables et adaptés à la diversité des éventuels participants-es ainsi qu’à leur(s) partenaire(s) ». Et le collectif de conclure : « La recherche sur la rémission est suivie très attentivement par la communauté des PVVIH au sein de laquelle elle suscite de grands espoirs. C’est pourquoi nous engageons l’ensemble des acteurs-rices du public et du privé à continuer leur mobilisation dans ce domaine prometteur tout en les mettant en garde de ne pas tomber dans le piège facile mais dangereux des effets d’annonce ».