Rupture d’ARV : Le Panama se mobilise

18 Juillet 2012
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L'autorité nationale de lutte contre le sida du Panama (CONAVIH) a planché lors de sa dernière session trimestrielle (26 juin) sur la rupture de stocks de médicaments antirétroviraux qui a touché le pays ces derniers mois. L’organisme présidé par Marta Linares De Martinelli, l’épouse du président du Panama, a souligné la "nécessité pour tous les partenaires concernés par la riposte nationale au sida de mettre en œuvre les actions nécessaires pour fournir les médicaments antirétroviraux de manière régulière et permanente", indique un récent communiqué de l’ONUSIDA (29 juin). Cette rencontre a réuni les représentants gouvernementaux des ministères de la Santé, des Finances et de l'Education ainsi que des leaders de la société civile et des personnes vivant avec le VIH. Un représentant de l’ONUSIDA a participé à cette session. Ce dernier a évidemment souligné la nécessité d'identification de nouveaux mécanismes pour la distribution des traitements antirétroviraux pour éviter les ruptures de stocks dans le futur. "La fourniture rapide et ininterrompue de médicaments aux personnes vivant avec le VIH est une question d'engagement pour les droits humains", a affirmé le représentant de l’ONUSIDA. "C’est même une question de vie ou de mort", selon Marta Linares De Martinelli.
Pourquoi y a-t-il eu ruptures de stocks dans le pays ? Elles s'expliquent par les "délais d'achat de traitements antirétroviraux en raison de règlementations institutionnelles complexes". Ce n’est donc pas une raison financière, mais administrative. Un comité de coordination a été créé pour s’attaquer au problème. Ce qui est intéressant, c’est que ce comité inclura des "représentants de la société civile, des pharmaciens et des médecins des institutions de services de santé". Au Panama, 15 centres de santé locaux délivrent les traitements, c’est là où se rendent les personnes vivant avec le VIH. A l'heure actuelle, il y a environ 11 000 personnes vivant avec le VIH au Panama parmi lesquelles 6 000 reçoivent un traitement antirétroviral.