Sécu : les taxis grognent sur les transports

18 Janvier 2013
1 504 lectures
Notez l'article : 
4
 

Les taxis ont protesté le 10 janvier dernier contre un des articles de la loi de financement de la sécurité sociale 2013. Ce dernier, l’article 44, prévoit l’expérimentation par les Agences régionales de santé, les caisses primaires d’assurance maladie et les hôpitaux d’appels d’offres pour le transport des personnes malades. Cela devrait conduire à une baisse des tarifs, objectif de cette disposition. L’Union nationale des taxis (qui a lancé cette protestation) estime que les artisans taxis ne "pourront lutter face aux grands groupes qui casseront les prix tout en sous-traitant le transport de malades". Devant cette protestation, les pouvoirs publics ont annoncé une concertation nationale avec les professionnels du taxi et du transport sanitaire. Cette dernière est pilotée par le ministère de la Santé ; des réunions sont prévues fin janvier. La concertation porte sur les modalités de mise en œuvre de cette expérimentation. Le ministère de la Santé a réagi à cette manifestation et fait état des premiers échanges avec les professionnels. "Les discussions ont permis de garantir qu’aucune décision ne sera prise sans une concertation préalable avec les représentants de la profession, note un communiqué du ministère (…) S’agissant de l’expérimentation votée par le Parlement, dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale, sur des nouvelles modalités de commande du transport des patients, le dispositif adopté ne vise en aucune façon à exclure les artisans taxi. Une concertation nationale va être menée avec les professionnels du taxi et du transport sanitaire, pilotée par le ministère des affaires sociales et de la santé, sur les modalités de mise en œuvre de cette expérimentation (contenu du projet de décret, cahier des charges type, territoires et types de transports concernés) (…) L’engagement a été pris qu’aucune décision susceptible d’impacter l’activité de transport de patients ne sera prise sans concertation. Il a également été rappelé aux représentants des organisations professionnelles que ces expérimentations ne dérogent pas à la réglementation actuelle qui impose que le transport de patients est effectué par des entreprises de transport sanitaire agréées et des entreprises de taxis conventionnés".