Travail du sexe : les clients à l'amende

15 Octobre 2013
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La proposition de loi socialiste sur la prostitution sera examinée le 27 novembre à l’Assemblée Nationale. Présenté par les députées socialistes Maud Olivier et Catherine Coutelle, ce texte instaure la pénalisation des clients (contravention de 5e classe : 1 500 euros au plus), "stages de responsabilisation", etc.) et les peines de prison (initialement prévues en cas de récidive) pourraient être écartées. Le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale compte déposer une proposition de loi sur le travail du sexe qui abrogerait aussi le délit de racolage public créé sous la présidence Sarkozy. Le futur texte a reçu le soutien du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, mardi 1er octobre ; son premier signataire sera le président du groupe socialiste, Bruno Le Roux. La députée Maud Olivier qui travaille depuis plusieurs mois sur ce texte, souhaitait que la récidive soit un délit puni de six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende. "Moi, j'y étais favorable, parce que ça correspond au niveau de violence que ces prostituées subissent, et que les pays dont on s'inspire ont tous mis des peines de prison, pour que ce soit dissuasif", indique la députée au Figaro (2 octobre). "Le mot 'prison' ? Ça faisait peur. Mais la dissuasion se fera dès lors qu'on posera un interdit", explique-t-elle. On semble donc se diriger vers une voie médiane, de compromis qui pourrait ne satisfaire personne. Comme l’explique Le Monde, le texte n’irait pas assez loin pour "les associations féministes et abolitionnistes qui soutiennent une répression sévère". De l'autre, il irait trop loin pour "les représentants des prostituées et associations de prévention qui dénoncent toute sanction des clients, au motif qu'elles risqueraient d'aggraver les conditions de travail des prostituées. Un autre point est en discussion au sein du gouvernement le racolage : "Alors que le ministère de la justice souhaite son abrogation totale, le ministère de l'intérieur préférerait maintenir une infraction de racolage actif (comme avant la loi sur la sécurité intérieure de 2003, qui avait créé le délit de racolage passif)", explique le quotidien du soir.