TTF européenne : les négociations avanceraient bien...

15 Juin 2015
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Le ministre des Finances Michel Sapin a assuré (11 juin) que les difficiles discussions en vue d'une taxe sur les transactions financières (TTF) européenne avaient "bien avancé", mais sans indiquer de date possible de conclusion, indique l’AFP. Michel Sapin, invoquant des informations transmises par l'Autriche, qui pilote désormais ce délicat dossier, a assuré lors d'une conférence de presse que "les travaux avaient vraiment bien avancé". Les onze pays concernés (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Estonie, France, Grèce, Italie, Portugal, Slovaquie et Slovénie) ont repris leurs travaux en 2015, alors que le dossier, ouvert en 2011, était au point mort. Le ministre français n'a pas voulu s'avancer sur la date d'un accord : "Est-ce qu'on va décider en juin ou en juillet ? C'est au ministre autrichien de voir". Selon Michel Sapin, les ministres des Finances des pays concernés vont devoir choisir entre "un certain nombre de propositions" et les "peaufiner". L'AFP a pu consulter un document de travail. Il y est indiqué que les onze pays planchent sur deux scénarios, dont aucun n'est encore arrêté. D'un côté une taxe "large", frappant toutes les actions y compris étrangères, presque tous les dérivés, ces produits financiers accusés de contribuer à l'instabilité des marchés, ainsi que les transactions intra-journalières. De l'autre une taxe "medium", qui se contenterait de taxer les actions émises dans les onze pays concernés, et prévoirait plus d'exceptions sur le type de produits et sur la nature des transactions taxées. "Il faut que la France fasse le bon choix, cela peut être tout ou rien", prévient Alix Zuinghedau de Coalition Plus. Selon Alix Zuinghedau, là où la taxe la plus large rapporterait une trentaine de milliards d'euros par an, l'autre version, qu'elle qualifie de "TTF passoire", ne lèverait qu'entre 3 et 10 milliards d'euros. Côté gouvernement, Michel Sapin a lui assuré que la France était "très déterminée à ce qu'il y ait une TTF", avec "la base la plus large possible". Il a assuré que la France était "allante" dans ce dossier.