Ukraine : l’Onusida soutient

6 Mars 2023
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Ne rien lâcher. « Un an après le début du conflit, la guerre en Ukraine continue d’engendrer des souffrances et des destructions massives. Depuis le 24 février 2022, plus de 13,5 millions de personnes, y compris des personnes vivant avec le VIH et des membres des populations clés, ont été déplacées à l’intérieur du pays ou ont été contraintes d’aller se réfugier dans des pays voisins », rappelle l’Onusida dans un communiqué. « Le deuxième pays le plus affecté par l’épidémie de sida en Europe de l’Est et en Asie centrale, l’Ukraine, est durement touché par la guerre », note l’agence onusienne. Avant la guerre, le pays réalisait de « solides progrès » dans la riposte au sida : le nombre de personnes séropositives recevant des médicaments vitaux avait augmenté (plus de 150 000 personnes sous traitement sur les 240 000 personnes vivant avec le VIH) ; le pays travaillait main dans la main avec des organisations communautaires ; le pays finançait totalement des services innovants de prévention du VIH au sein des populations clés. « Avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, du Pepfar, de l’Onusida et d’autres parties prenantes, le gouvernement ukrainien et ses partenaires de la société civile ont reçu suffisamment de thérapies antirétrovirales (ARV), de médicaments contre la tuberculose et de traitement de substitution aux opioïdes (OST) pour assurer le suivi du traitement à l’ensemble des personnes qui en ont besoin ». L’Onusida souligne qu’avant la guerre, « la société civile était déjà le moteur de la riposte nationale au VIH aux côtés du Centre de santé publique ukrainien et elle a continué de l’être tout au long de l’année passée », fournissant « des services, des médicaments et de l’aide humanitaire à ceux et celles qui en ont le plus besoin malgré les bombardements, les attaques, le manque d’électricité et les difficultés d’accéder aux régions à l’est et au sud du pays ». Et l’Onusida d’expliquer : « Cet effort nécessite notre soutien et notre financement continus. Nous ne pouvons pas laisser faiblir la riposte au VIH de l’Ukraine ». Un Fonds d’urgence de l’Onusida a permis à des organisations de la société civile dans tout le pays de maintenir des services de prise en charge et d’assistance liés au VIH, ainsi que d’apporter une aide humanitaire directe et un soutien ciblé aux personnes les plus vulnérables. Cela s’est traduit, par exemple, par la création de dizaines de refuges pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays, y compris les personnes usagères de produits, les personnes LGBTIQ+ et d’autres populations clés, et en établissant des liens entre les prestataires de services anti-VIH et les programmes d’aide humanitaire disponibles. Dans son communiqué, l’Onusida demande « ardemment à la communauté internationale de financer davantage les organisations de la société civile afin qu’elles continuent à fournir des services anti-VIH essentiels en Ukraine et dans les pays recevant des personnes réfugiées ayant besoin de ce type de services ».