VIH et Ukraine

1 Mars 2022
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La guerre lancée par la Russsie en Ukraine a des répercussions dans tous les champs de la vie, la santé comprise. Dans un communiqué du 25 février, l’Onusida a démandé « instamment la protection et la continuité des services de santé et de lutte contre le VIH pour les personnes vivant avec et affectées par le VIH en Ukraine ». « Dans le cadre de l'offensive militaire en cours contre l'Ukraine, l'Onusida appelle à la protection des agents de santé et à la poursuite ininterrompue des services de lutte contre le VIH et de santé pour tous, y compris les personnes vivant avec et affectées par le VIH », explique l’agence onusienne qui rappelle que l'Ukraine « connaît la deuxième plus grande épidémie de sida de la région ». « On estime qu'il y a 250 000 personnes vivant avec le VIH en Ukraine, dont 156 000 sous traitement antirétroviral, des médicaments qui doivent être pris quotidiennement pour rester en vie et en bonne santé ». « Les personnes vivant avec le VIH en Ukraine n'ont plus que quelques semaines de traitement antirétroviral avec elles, et sans un accès continu, leur vie est en danger », a souligné Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'Onuisda. Et d’expliquer : « Les centaines de milliers de personnes vivant avec et affectées par le VIH en Ukraine doivent avoir un accès ininterrompu à des services vitaux de lutte contre le VIH, y compris la prévention, le dépistage et le traitement du VIH ». « À ce jour, le gouvernement ukrainien, en collaboration avec la société civile et les organisations internationales, a mis en œuvre l'une des ripostes au VIH les plus importantes et les plus efficaces en Europe orientale et en Asie centrale. Cependant, avec l'offensive militaire en cours, les efforts et les gains réalisés dans la riposte au VIH risquent sérieusement d'être annulés, mettant encore plus de vies en danger ». Pour l’institution, le droit à la santé et l'accès aux services liés au VIH doivent toujours être protégés, et les agents-es de santé, les représentants-es de la société civile et les personnes concernées ne doivent jamais être la cible d'un conflit. « Le conflit militaire en cours a touché tout le monde en Ukraine, mais il est susceptible d'être particulièrement difficile pour les personnes vivant avec le VIH et les populations clés, y compris les consommateurs de drogues, les professionnel(le)s du sexe, les homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transgenres », conclut le communiqué de l’Onusida. Autre inquiétude à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dit « s'inquiéter fortement de la santé de la population de l'Ukraine face à la crise qui s'aggrave ». L’OMS a annoncé avoir débloqué 3,5 millions de dollars de son Fonds de réserve pour les situations d'urgence « dans le but d'acquérir et de livrer des fournitures médicales urgentes ». L’institution s'attend « à revoir à la hausse ce soutien humanitaire ». Dans un autre registre, mais toujours dans la santé, la région de Rome a décidé de suspendre sa collaboration avec la Russie sur le vaccin Spoutnik-V contre la Covid-19. « Nous suspendons la coopération concernant Sputnik parce que la science doit être au service de la paix et non de la guerre », a déclaré le responsable de la Santé du Latium, région italienne où se trouve Rome, Alessio D'Amato, cité par le quotidien italien La Republicca.

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