CAARUD : is not nice to be in Nice !

Publié par jfl-seronet le 02.11.2012
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Droit des usagersdroguesaccès aux soins
C’est, hélas, un grand classique mais l’implantation d’une structure prenant en charge les personnes consommatrices de drogues suscite toujours des réticences voire une franche hostilité. Le dernier exemple en date concerne le transfert du CAARUD (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues) de Nice de la rue Offenbach vers Nice-Est. Les associations locales réagissent.
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Ce transfert a été décidé et annoncé le 12 juillet 2012 par Christian Estrosi, ancien ministre et député-maire UMP de la ville. L’annonce a suscité des réactions hostiles de la part de certains riverains, abondamment reprises dans le quotidien local "Nice Matin", le 5 octobre dernier. La situation est, désormais telle, que plusieurs associations (AIDES, Médecins du Monde et l’AFR) sont montées au front pour rappeler que la "prise en charge des usagers de drogues n’est pas le problème, c’est la solution !".


"S’il est bien sûr légitime que ces voix citoyennes puissent s’exprimer, il est inadmissible que le Maire de Nice annonce l’abandon du projet sans que la voix des bénéficiaires du dispositif, également citoyens, ainsi que celle des professionnels impliqués soient également entendue. Nous, acteurs historiques de la lutte contre le sida et les hépatites, et de la réduction des risques, sommes extrêmement inquiets de la situation d’abandon dans laquelle risquent de se retrouver une partie de la population niçoise, parmi la plus précarisée", expliquent les associations. Ce qui hérisse surtout les activistes locaux, c’est qu’on laisse se développer des "malentendus" sur un "dispositif qui a clairement fait ses preuves sans faire entendre la voix de la santé publique. Nous dénonçons les effets d’annonces sur des ouvertures et des fermetures successives de locaux destinés à remplacer ceux de la rue Offenbach, laissant les acteurs locaux et les bénéficiaires de ces dispositifs dans l’expectative", écrivent les associations dans un communiqué commun (18 octobre). "Nous dénonçons l’inconscience à vouloir se débarrasser du "problème" des usagers de drogues en fermant un dispositif destiné à les prendre en charge car ils ne se volatiliseront pas de facto".


"Au contraire, sans accès à des matériels d’injection stérile, ils seront plongés dans une plus grande détresse et précarité, avec des risques accrus de contracter l’hépatite C et le VIH. Qui peut croire une seule seconde que la santé publique à Nice sortira gagnante d’une telle fermeture, dans le département de Provence Alpes Côte d’Azur le plus touché par l’épidémie de sida ? Qui peut imaginer un seul instant que la suppression des programmes d’échanges de seringues n’aggravera pas les nuisances dénoncées ? Une chose est sûre : on n’a jamais réussi à arrêter une épidémie en jetant à la rue les populations concernées, parmi les plus précaires", dénoncent les associations.


Ces dernières critiquent "le revirement de la mairie de Nice qui ferme un dispositif qu’elle héberge depuis 14 ans et qui a fait preuve de son efficacité. Le CAARUD n’est pas le problème, il est la solution. La politique de réduction des risques a clairement démontré son efficacité. Depuis que les premiers programmes de réduction des risques ont été mis en place en France en 1994, les overdoses mortelles ont diminué de 80 % entre 1994 et 1999. Dans notre région, les résultats sont là : la part des usagers de drogues dans l’épidémie de VIH est passée de plus de 50 % dans les années 80 à moins de 2 % aujourd’hui. L’épidémie de VHC est loin d’être endiguée et représente un défi majeur de santé publique pour les associations d’usagers et de malades. Près de 6 usagers de drogues sur 10 sont contaminés par le virus de l’hépatite C. Personne ne peut se sentir étranger à un tel combat, qui peut concerner un ami, une sœur, un fils. Personne ne sortira grandi d’un immobilisme sur le sujet, quelles que soient ses convictions personnelles. L’expérience prouve que la santé publique a su progresser en dépassant les enjeux partisans et les peurs des sociétés." Les trois associations demandent "au Maire de Nice de se ressaisir en revenant à l’accompagnement d’une politique de santé publique responsable, efficace et inscrite dans la loi".

Commentaires

Portrait de lulaux

.jabite pas loins de cette endroit,rue offenbac..et je sais donc se qui se passe tous les joures laba..deja il consomes pas des drogues,mais uniquement les produits de substitutions délivrée par les medecins"donc létat" déja létée,c est a dire pendant 6mois au moins,ils sont au alantoures du local..pas dans le local..perso,pour ma part je frequente pas se genre dendroit,Mais se que je suis sur,c est que si le local est transférée loins de la ville,se sera encore au moins..10 fois plus pires pour les riverins,que sa est actuellement..ils von vraimant regrettées leures pleintes,car tous c est "s.d.f."seront dans les allentoures hérent dans les haul dimeuble,de magasins,de places publique,et jen passe...ils seron incontrolables,et la ville de nice va connaitres beaucoups+de faits divres!!ect..et c est gens seron exposées a la vue de tout les riverains,genre "lol" coure des miracles°(désolée pour les fautes!!!dortografes!!! je fais de mon mieux) salutation^^
Portrait de frabro

Cela fait quelques mois que l'on s'attendait à cette situation de blocage : http://www.seronet.info/billet_forum/rdr-scandale-nice-52142 Tant que certains élus mettront comme priorité leur popularité et leur réélection plutôt que la santé publique, ce genre de décision prévaudra sur l'intérêt des personnes les plus précarisées. Etre élu, c'est aussi être responsable et courageux. Dommage que beaucoup l'oublient...
Portrait de fil

Pour Nice et ses alentours Le Caarud, le centre d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques des usages de drogues, a fermé ses portes hier. Le centre situé rue Offenbach à Nice ne recevra plus les toxicomanes. Comme prévu, le centre d'accueil de toxicomanes de la rue Offenbach, a fermé ses portes mercredi 31 octobre... Une fermeture qui met en colère les associations et le milieu médical, sachant que les Alpes-Maritimes sont le deuxième département le plus touché par l'épidémie de SIDA après Paris. L’association qui vient en aide aux toxicomanes ne retrouvera un local que dans un an au sein du futur Hopital Pasteur. D’ici là l’association effectuera des maraudes en bus comme ce qui existe déjà dans l'ouest du département. Deux éducateurs en scooter silloneront aussi le centre de Nice pour orienter les toxicomanes vers les centres de soins. Le local de la rue Offenban a été fermé sur décision municipale en raison de la pression des riverains, même chose quartier pasteur où il devait être transféré. http://cote-d-azur.france3.fr/2012/11/0 ... 37933.html
Portrait de sonia

Le reportage télé est juste en dessous

http://cote-d-azur.france3.fr/2012/10/08/nice-manifestation-contre-le-projet-de-centre-pour-toxicomanes-pasteur-118035.html

En gros, les usagers de drogues sont des malades dangereux et leur place est à l'hôpital.

D'ailleurs Estrosi, le maire de Nice, fait dans la promotion immobilière sur ce coup là, puisqu'il s'agit de construire un hôpital tout neuf qui hebergera les deux salles de conso.

On regrettera peut être l'ancien maire, mr Medecin qui aurait pu proposer le sous sol doré des casinos de Nice, pour se shooter propre entre deux rails...

Portrait de legrandbeautemps

C'est carrément dégueulasse cette fermeture parce que c'est mettre un terme à tout un travail d'accompagnement, aux résultats élogieux, mené depuis 14 ans. C'est carrément dégueulasse cette fermeture parce que c'est mettre en péril les consommateurs de produits psycho-actifs et le personnel de cette structure. Je suis vraiment en colère et c'est probablement le fait ou non de mon exagération, mais c'est pas ça, le "non assistance à personne en danger" ??? Enfin, n'ayant pas encore participé au tout nouveau sondage, je vais vite aller voter et donner mon "pour" les salles d'injection supervisée. Merci de votre diligence.
Portrait de erni

je suis sans voix