CAARUD : is not nice to be in Nice !
Ce transfert a été décidé et annoncé le 12 juillet 2012 par Christian Estrosi, ancien ministre et député-maire UMP de la ville. L’annonce a suscité des réactions hostiles de la part de certains riverains, abondamment reprises dans le quotidien local "Nice Matin", le 5 octobre dernier. La situation est, désormais telle, que plusieurs associations (AIDES, Médecins du Monde et l’AFR) sont montées au front pour rappeler que la "prise en charge des usagers de drogues n’est pas le problème, c’est la solution !".
"S’il est bien sûr légitime que ces voix citoyennes puissent s’exprimer, il est inadmissible que le Maire de Nice annonce l’abandon du projet sans que la voix des bénéficiaires du dispositif, également citoyens, ainsi que celle des professionnels impliqués soient également entendue. Nous, acteurs historiques de la lutte contre le sida et les hépatites, et de la réduction des risques, sommes extrêmement inquiets de la situation d’abandon dans laquelle risquent de se retrouver une partie de la population niçoise, parmi la plus précarisée", expliquent les associations. Ce qui hérisse surtout les activistes locaux, c’est qu’on laisse se développer des "malentendus" sur un "dispositif qui a clairement fait ses preuves sans faire entendre la voix de la santé publique. Nous dénonçons les effets d’annonces sur des ouvertures et des fermetures successives de locaux destinés à remplacer ceux de la rue Offenbach, laissant les acteurs locaux et les bénéficiaires de ces dispositifs dans l’expectative", écrivent les associations dans un communiqué commun (18 octobre). "Nous dénonçons l’inconscience à vouloir se débarrasser du "problème" des usagers de drogues en fermant un dispositif destiné à les prendre en charge car ils ne se volatiliseront pas de facto".
"Au contraire, sans accès à des matériels d’injection stérile, ils seront plongés dans une plus grande détresse et précarité, avec des risques accrus de contracter l’hépatite C et le VIH. Qui peut croire une seule seconde que la santé publique à Nice sortira gagnante d’une telle fermeture, dans le département de Provence Alpes Côte d’Azur le plus touché par l’épidémie de sida ? Qui peut imaginer un seul instant que la suppression des programmes d’échanges de seringues n’aggravera pas les nuisances dénoncées ? Une chose est sûre : on n’a jamais réussi à arrêter une épidémie en jetant à la rue les populations concernées, parmi les plus précaires", dénoncent les associations.
Ces dernières critiquent "le revirement de la mairie de Nice qui ferme un dispositif qu’elle héberge depuis 14 ans et qui a fait preuve de son efficacité. Le CAARUD n’est pas le problème, il est la solution. La politique de réduction des risques a clairement démontré son efficacité. Depuis que les premiers programmes de réduction des risques ont été mis en place en France en 1994, les overdoses mortelles ont diminué de 80 % entre 1994 et 1999. Dans notre région, les résultats sont là : la part des usagers de drogues dans l’épidémie de VIH est passée de plus de 50 % dans les années 80 à moins de 2 % aujourd’hui. L’épidémie de VHC est loin d’être endiguée et représente un défi majeur de santé publique pour les associations d’usagers et de malades. Près de 6 usagers de drogues sur 10 sont contaminés par le virus de l’hépatite C. Personne ne peut se sentir étranger à un tel combat, qui peut concerner un ami, une sœur, un fils. Personne ne sortira grandi d’un immobilisme sur le sujet, quelles que soient ses convictions personnelles. L’expérience prouve que la santé publique a su progresser en dépassant les enjeux partisans et les peurs des sociétés." Les trois associations demandent "au Maire de Nice de se ressaisir en revenant à l’accompagnement d’une politique de santé publique responsable, efficace et inscrite dans la loi".
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Commentaires
.jabite pas loins de cette endroit,rue
Au bout du processus
Scandaleux
Le reportage télé est juste en dessous
Le reportage télé est juste en dessous
http://cote-d-azur.france3.fr/2012/10/08/nice-manifestation-contre-le-projet-de-centre-pour-toxicomanes-pasteur-118035.html
En gros, les usagers de drogues sont des malades dangereux et leur place est à l'hôpital.
D'ailleurs Estrosi, le maire de Nice, fait dans la promotion immobilière sur ce coup là, puisqu'il s'agit de construire un hôpital tout neuf qui hebergera les deux salles de conso.
On regrettera peut être l'ancien maire, mr Medecin qui aurait pu proposer le sous sol doré des casinos de Nice, pour se shooter propre entre deux rails...
C'est carrément dégueulasse !!!
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