Cette nuit

Projetés au dehors de chez moi par une force que je connais

Ma tête de con et moi on sort sans but

Au milieu des gens qui rient et boivent

A deux à trois ou à plus

Ils dansent parfois

Sur de la mauvaise musique

La même partout

Et soudain c'est là

Il y a ce trou noir au centre de mon esprit

Qui engloutit ma force mes espérances et ma joie de vivre

Je déambule au milieu de tout ces gens qui se croient tous uniques

Comme on va au devant des tristesses pour les prévenir

Cautériser le mental avec la glace au fond de tout ces verres

Trop minoritaire dans la minorité

Lucide chez les perchés

Et trop perché pour être abordé

OVNI que je ne voulais pas être

Je doute trouver quelqu'un qui me ressemble

Je ne peux pas demander qu'on me comprenne

Je suis fatigué j'ai des millions d'années

Je suis comme dans une galaxie, un astre qui meurt 

Une géante rouge qui s'embrase et fout la zone dans sa portion d'univers

Je pourrai engloutir d'autres astres merdiques

Et m'effondrer pour rendre à l'Univers la matière qu'il m'a prêté

Un mec me parle je comprends pas son langage alors il fout sa main sur moi

J'ai envie de dégueuler je lui dit et il rit

-"Je peux te faire mal si tu veux, vraiment mal..."

-"tu ne me feras jamais autant de mal que je ne m'en suis déjà fait..."

Il me regarde mauvais ...Ce soir quelqu'un m'aura parlé

De travers certes....

J'évalue les alternatives qui s'offrent à moi

J'en vois pas. Je me casse

Je revois le trou noir et je ferme les yeux

Se concentrer sur le maintenant et tout de suite

Déambuler, dodeliner, surtout ne pas rentrer

Un moment je pense...Et puis j'arrête ça aussi, c'est bon

J'aurai voulu me fondre dans la masse, être accepté

Ne pas faire semblant de rire, ne pas faire semblant de m'amuser

Ca ne m'amuse plus...

J'ai envie d'être déchiré comme jamais et c'est même pas un échec

J'aurai bien aimé pouvoir encore me vautrer dans le pathétique

Mais cela aussi m'est refusé

Je n'ai plus ni rage ni amour ni joie ni lumière

Exit les émotions je me sens désincarné

Pour ne pas être seul il faudrait baiser

Mais j'ai presque plus la force de me trainer

Une toxipute m'aborde

Elle veut que Dieu me garde

Et un peu de fric aussi

Je lui donne ce que j'ai

Elle dit c'est cool

Je lui dit non c'est pas le mot

Elle répète qu'elle veut que Dieu me garde

Et elle me donne un collier de perles en plastique

Cette nuit deux personnes m'auront parlé...