Exercice d'émerveillement

Publié par Ferdy le 25.09.2009
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L'enthousiasme prudent qui a suivi l'annonce hier, jeudi 24 sept. 2009, des premiers résultats pourtant encourageants d'un embryon de vaccin anti-hiv dénote, selon moi, de notre incapacité à nous projeter dans un avenir sinon radieux, du moins potentiellement avenant.

Souvenons-nous qu'une telle prouesse scientifique paraissait totalement irréaliste, il y a quelques années à peine. Les mutations successives dans la réplication du virus interdisaient, a priori, toute avancée crédible dans l'élaboration d'un tel vaccin. Certes, bien des incertitudes demeurent quant à son efficacité supposée ou attendue. Il n'en demeure pas moins que ce premier pas constitue une bribe d'espoir dans la recherche appliquée, même s'il semble avéré que de multiples cohortes d'essais thérapeutiques mobiliseront les équipes scientifiques du monde entier, au moins pour plusieurs dizaines d'années encore. Mais pour un virus qui empoisonne la planète depuis "à peine" un quart de siècle, l'événement est totalement inédit dans l'histoire de l'humanité.

Alors, quitte à abuser de ma candeur et de mon ignorance, j'aurai tendance à penser que cette découverte, à la veille du sommet de Pittsburg n'est peut-être pas totalement dénuée d'arrière-pensées hégémoniques de la part des USA. Elle témoigne cependant de deux évidences que l'on aurait tort de négliger : 1) la recherche progresse à un train de sénateur, soit, mais elle progresse (cela signifie que la compétition internationale justifie le financement de ces recherches balbutiantes), 2) la trousse à outils des épidémiologistes s'enrichit de bases de données et d'instruments qui participeront progressivement à une meilleure compréhension de mécanismes qui demeuraient, jusqu'à présent, d'une telle opacité qu'aucun de nos contemporains ne pouvait espérer voir un jour son rêve se réaliser.

C'est à ce titre qu'il m'a paru utile d'ouvrir un blog d'espérance (une fois n'est pas coutume), en me réjouissant d'une contribution scientifique infiniment plus constructive, pour les générations à venir, que les missions lunaires et martiennes qui captivent les médias et, par voie de conséquence, les terriens que nous sommes restés.