Il pleut il fait soleil le diable mari sa fille

A l’abri des dernières feuilles d’un platane tanqué dans les rochers la pluie ne m’atteint guère

La rivière a retrouvé sa quiétude

La faune prend ses quartiers avec le silence apaisant

Lieux propice aux ébats, les arbres dénudés laissent voir les nids des amours furtifs

De jaune doux les feuilles se parent

Un souffle d’air les fait ce trémousser une ultime fois

La ballade silencieuse et  tranquille des nuages poussés par le vent

L’eau ridée ne reflète plus les rochers affleurant

Ils n’ont plus l’air de rien

Un héron, on dit qu'il "hue" ce n’est pas gracieux, passe devant moi suivant le cours de la rivière en quasi rase-mottes

La pluie a cessée, dans les arbres proches des oiseaux piaffent

Se sentir si petit dans ce décors magnifique me semble être un privilège rare

Une trouée dans le ciel et le scénario change

Les rochers ternes sous la caresse d’un rayon de soleil luisent tout à coup et les arbres s’enflamment de leurs dernières couleurs

… et je me sens bien