il pleut sous la couette

Publié par Ferdy le 09.11.2009
191 lectures

p'tit blog - salut, je n'ai rien à te raconter ; je préfère écouter ma zik ; j'essaie de combiner les deux, t'écrire et m'écouter, en somme, c'est délicat ; à l'heure qu'il est nous avons dyonisos aux platines, je pensais pas que c'était aussi bien, finalement j'écoute l'album, même son accent français quand il chante anglais a quelque chose de superbe, comme une imitation d'accent français, peut-être ne fait-il pas tout à fait exprès, la musique, l'orchestration est splendide, pourquoi suis-je surpris par cette musique, c'est assez délicat, je relisais le blog d'hier où j'avais l'air de m'en prendre contre l'horreur du monde, totalement ridicule, faut assumer, mais le lendemain, je regrette d'avoir écrit ça, d'y avoir pensé, de l'avoir expédié, tant pis, j'évoquais cette nécessité nouvelle de communiquer on ne sait quoi, d'on ne sait où, pour dieu sait qui, soit de mon addiction à un autre avatar de moi-même, comme si les précédents ne suffisaient pas, condamné au virtuel à perpèt, je ne sais plus ce que je ne dis plus, je pense soudain à écrire le mot aimer, comme si c'était le plus beau verbe qu'on ait jamais écrit, aimer, si je le conjugue, je lui adjoins un objet, je t'aime, parce que affirmer j'aime aimer, j'en suis parfois capable, mais cela dépasse le cadre d'un simple blog de fin de semaine, je pense à t'aimer, comme les plus belles consonnes et voyelles conjuguées, dans ces langues que j'ai la chance de parler, toi en italien, moi en anglais, puis en italien puis en anglais, puis par quelle bizarrerie en allemand, langue qu'il vous est pourtant difficile de comprendre la beauté, tellement c'est la langue de la mère et que jamais vous ne vouliez comprendre le sens, je reprends, à la première personne, comme un individu promis au bonheur et à l'insouciante bravoure, je me demande ce que je fais là.

toi aussi.

sans réfléchir, je sais que j'aurais mieux à faire (du rangement, c'est important ça le rangement quand on est dérangé), même s'il paraît assez évident que le passage de l'aspirateur, c'est pas l'heure, qu'il y aura forcément un voisin qui appréciera pas, forcément, quitte à vivre en collectivité autant en respecter les règles, déjà que j'écoute de la ziq à donf, depuis que j'ai décidé de parler djeunz, trop bien, j'm'éclate sur le clavier, j'écris donc j'existe encore, dans une mise à jour tellement correcte, c'est bizarre l'accentuation, quand il n'y en a presque plus, que des virgules, sans chercher l'automatisme, se laisser aller à mettre des mots dans le silence, revenir sur ce verbe : aimer, quelle simplicité, en apparence, et puis se dire qu'il faudrait peut-être fermer ce ptit blog avant qu'il considère son opulence avec dégoût (etc.)