je vous aime !

Depuis la nuit dernière, il ne m'est arrivé que des choses bizarres et rares et incroyables et belles et inouies. A commencer par un morceau d'une dent qui s'est échappé de la gencive ; je n'aurais jamais cru qu'elle tiendrait si longtemps. Dans deux semaines, je dois rencontrer le stomato afin de convenir avec lui de ce qui lui conviendra, à propos de l'extraction de tous ces petits morceaux d'os devenus laids et inutiles.

Insomnie. C'est merveilleux l'insomnie. On ne sait jamais quand on pourra s'en extraire, pour se réveiller d'elle. Je rumine mille hypothèses de goûts et de dégoûts. Vers 2:30 am, la situation devient ridicule, intenable. J'ai presque soif à force de ruminer mes sottises.

Seronet se trouve évidemment en panne. Comme dab. Certains de mes amis, j'ai presque honte d'avoir à le dire : à travers le monde, tellement ça sent le beauf qui s'la pète, des messages m'encourageaient à venir les y retrouver, je plonge vers facebook et retrouve une flopée d'amis, dans de multiples pays et dans des langues que toutes je suis loin de maîtriser (même si un soir, j'avais eu l'audace d'évoquer, je crois, mes aptitudes en grec moderne ; d'une stupidité assez lâche) ; où en étais-je, je reperends, après le documentaire sur Claude lévy-Strauss, je sais que tout s'embrouille ;

quelle leçon d'humilité et un sens pour la double lecture ;

ça ne m'avance pas,

je ne relis pas (on pourra craindre le pire),

en quelques heures, je retrouve des amis perdus depuis (le vingtième siècle ? est-ce excessif ?)

finalement, je m'endors vers (?) huit

à neuf, je me sens déjà impatient de voir le monde,

un ciel d'une cruauté de gris, exubérante ;

seronet fonctionne un peu (pas longtemps);

notre cher ami Nathan nous fait la courtoisie de réapparaître, comme l'évoque si justement Filigrane, tu aurais pu ne jamais vouloir remettre les pieds dans un lieu qui (...); et avec quelle dignité ;

reparti vers facebook qui fonctionne, lui, version turbo, je suis presque débordé par le temps, car j'écoute les musiques, et me laisse parcourir par des retrouvailles à Bologne (It) d'une rare complexité affective,

(...)

je croyais que ça allait être une journée pourrie,

elle se poursuit par un appel téléphonique (comme toujours inattendu, en pareil cas) ; on me propose une importante contribution éditoriale dans un catalogue, pour un travail de musée contemporain ; je ne souhaite pas commenter cette opportunité qui s'ajoute au plaisir des rencontres précédentes ;

(...)

je reçois from seronet quelques MP d'une profonde légèreté et auxquels je réponds, me semble-t-il assez maladroitement ; (au fait, je suis ému ; je découvre des albums entiers de jay-jay johanson ; un ami nous propose - tribullaires - d'organiser ensemble un rdz à Marseille, etc.)

(...)

après, je crains d'être trop long.