Le baissé de rideau est arrivé

Publié par Koros le 28.10.2014
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          J'en suis venu à bout de ses 42,195 km!

         Après avoir pris un excellent départ, avec des pointes de vitesse à 15 et 16, je me suis très vite retrouvé aux avant-postes. Je sentais mes jambes légères, j'avais l'impression de voler.

         Au km 30, les choses ont commencé à se gâter. Des douleurs apparaissaient dans les mollets, je priais pour que ce ne soit pas le début de crampes. Je n'ai pas dû prier assez fort car c'était bel et bien les crampes qui faisaient leur apparition. Je me suis arrêté à tous les ravitos (prise à la volée) pour boire, ce n'était pas suffisant.

         Au km 35, je souffrais tellement à ne plus pouvoir poser le pied par terre que j'ai songé à l'abandon. Il a fallut que je me reprenne au mental pour ne pas craquer. Arrivé à Jean Jaurès, je ne sais pas où je suis allé puiser mon énergie, je suis reparti "comme un boulet de canon" en me payant le luxe de taper un sprint des Carmes jusque la ligne d'arrivée, soit un kilomètre. Je me suis écroulé juste derrière la ligne d'arrivée tellement la douleur m'avait envahi, remontant jusque dans les cuisses. Je ne pouvais contenir les larmes tant je souffrais de toutes les blessures accumulées pendant la course.

          Classement: 729e/6000. Trop de blessures en course ne m'ont pas permis d'obtenir un meilleur classement.

         Toulouse marque la fin de ma saison, cinq mois de récupération de soins et de repos.

         

Commentaires

Portrait de Aradia

Portrait de frabro

N'est-ce pas contre nature que de forcer ainsi son corps à la souffrance ?

Wink

Portrait de 1erjourdurestedemavie

Encore bravo à toi et quel courage pour tenir malgré la douleur. Comment le mental arrive t il a dépassé tout ça ?

Un bel exemple qui montre que malgré le VIH, on peut arriver à faire de très belles choses.

Portrait de Mumbly

J'imagine qu'au final tu es satisfait de t'être surpassé même si un compétiteur n'est jamais satisfait de ne pas arriver premier. Bon repos à toi, et félicitations!

Portrait de koala

La prochaine fois je cours derrière toi et je suis sur que tu iras plus vite pour t'échapper.

Repose toi bien et beaucoup.

Bisous sur tes membres meurtris.

Max

Portrait de Kalimurti

Je te propose mes services de massages les plus gratuits pour faire disparaitre ces vilaines crampes, ma chips préférée ! Tongue Out

Portrait de cyril13

...joli dépassement  de soi ...

Rien que la distance parcourue mérite le respect et ton classement est bien plus qu'honorable !

C'est donc pour cette raison que je ne t'ai pas vu passer dimanche dans le Marseille-Cassis, puisque tu étais à Toulouse .. Wink .. et puis, c'est pas un marathon aussi , y a que 20 km (c'est déjà pas mal !)..

Bon repos à toi et bonne continuation pour la saison suivante..

Portrait de Koros

          Après quelques jours de récupération et de repos, je daigne répondre à vos messages qui me font toujours autant plaisir à recevoir et à lire lorsque j'ai un petit moment. Ils donnent une bouffée d'air pur, regonflent à bloc et prouve que mon travail n'est pas inutile.

          Je ne sais pas si c'est contre-nature que de forcer son corps comme je le fais. En tout cas c'est un besoin et il me le réclame au quotidien. J'ai besoin de sentir mon corps souffrir (dans le sport) pour me sentir bien et épprouver une satisfaction. Le corps devient une magnifique machine quand on la façonne et qu'on s'en occupe. Il est capable de beaucoup de choses, parfois surprenantes.

          Je suis satisfait de mon classement car vu la saison que j'ai passé, ça aurait pu être bien pire. Mais comme n'importe quel athlète, une entière satisfaction est celle d'arriver premier. Une saison c'est beaucoup beaucoup beaucoup de travail, d'investissement personnel, de sacrifices. Arriver 1er c'est la congratulation d'une saison, le sacrement. Comme dans toutes compétition, il y a un gagnant et des perdant, il faut savoir l'accepter même si c'est difficile. Les erreurs servent pour les saisons suivantes.

          Merci pour ton message Cyril. Je n'ai aucun mérite. Je suis entrainé et formé pour ça. cependant, une course n'est jamais pareil, il y a parfois des aléas. Et puis on va toujours plus vite (il faut savoir qu'on cour à 18/20 km/H), c'est ultra rapide. Je ne fais pas le Marseille - Cassis et il y a peu de chances que je le fasse un jour car je suis engagé sur le marathon de Toulouse vu que je suis un "local". Par contre, si mon agenda est validé pour la saison prochaine, je serai au "run in Marseille" qui à lieu en septembre.