Les différentes formes d'homosexualité... (? / !)

Publié par joeydebxl le 14.07.2012
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Les différentes formes d’homosexualité

Il existe différentes formes d’homosexualité, dont certaines ne signifient pas que l’on soit homosexuel si l’on en vient à passer à l’acte. D’autre part, le vécu homosexuel n’est pas le même si l’on se situe dans une grande ville comme Paris, en province ou même à la campagne ; pas le même selon l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, la culture ou la religion à laquelle on appartient.
La bisexualité

La bisexualité est le fait de personnes qui ont habituellement une relation sexuelle aussi bien avec un homme qu’avec une femme. Elle est plus étendue qu’elle ne le laisse paraître, et parfois même à la mode dans certains milieux. Elle est pratiquée par des hommes mariés la plupart du temps.

De nombreux pharaons affichaient leur bisexualité ouvertement, et souvent les reines d’Egypte étaient bisexuelles. La plus réputée demeurant Néfertiti, femme d’Akhenaton, et belle-mère de Toutankhamon. Néfertiti se plaisait à recevoir dans ses appartements ses plus fidèles servantes pour des nuits entières en compagnie de ses nombreux amants.

L’homosexualité accidentelle

L’homosexualité accidentelle survient durant l’enfance ou l’adolescence, parce que le jeune se laisse entraîner par les pratiques de ses copains : il n’a pas de désir homosexuel réel mais entre quand même en scène. Il peut assumer assez bien ce qui lui arrive, ou au contraire en ressortir traumatisé, et dans ce cas il aura besoin d’être écouté et rassuré sous forme d’entretiens.

L’homosexualité subie et forcée

Plus grave est l’homosexualité subie et forcée sous forme d’attouchements sexuels, brimades et humiliations sexuelles, ou viols. Elle aura obligatoirement besoin d’être reconnue et traitée sous forme psychothérapique. Elle laisse souvent des traces psychiques et physiques difficilement supportables et qui demeurent actives dans le temps. Comme dans le cas d’une hétérosexualité subie et forcée, il va sans dire que les auteurs de tels faits doivent être interpellés, sanctionnés par la justice et pris en charge psychologiquement afin de prévenir les phénomènes de récidive.

L’homosexualité passagère

L’homosexualité passagère est celle qui est pratiquée volontairement par certains adolescents à une période de leur vie où ils se cherchent et où ils goûtent à tout. Ils traversent des périodes de test, de rébellion sexuelle et morale face aux normes. Cette sorte d’homosexualité ne constitue qu’une expérience transitoire qui ne devrait laisser que peu de traces.

Un garçon peut vouloir faire secrètement un essai avec un autre garçon, simplement pour se comparer à lui, voir s’il est aussi masculin et viril que lui, et si tout fonctionne bien : il s’agit alors pour lui d’apaiser ses angoisses et son insécurité, de trouver réponse à des questions qu’il se pose, mais pas véritablement d’entrer dans un style de vie homosexuel.

L’homosexualité passagère peut également être le fait pour un adulte de goûter à cette forme de sexualité par esprit de curiosité, par désir de multiplier les expériences, par provocation ou simplement par perversité malsaine, ou encore pour compenser une déception ou un stress passager dans un vécu hétérosexuel, ou enfin par influence face à la pression des groupes de pression homosexuels.

L’homosexualité de circonstance

L’homosexualité de circonstance est liée à une promiscuité exclusivement masculine et au manque de femmes : internat, colonie de vacances, armée, marine, séjour en prison – dans une cellule où s’entassent souvent plusieurs jeunes hommes sur une superficie totale de 9 m² -. Une autre forme de sexualité étant rendue impossible, des rapports homosexuels « de circonstance » peuvent avoir lieu, plus ou moins choisis. Quand les femmes redeviennent plus accessibles, ces pratiques diminuent. La difficulté toutefois, pour une personne qui passe par là, c’est que le temps puisse favoriser l’installation définitive de cette forme de sexualité, et la rende indispensable par la suite.

« L’attirance pour le même sexe est liée à la vie collective entre garçons ou entre filles : ainsi les jeunes qui sont ou qui ont été pensionnaires, ceux qui vivent en foyer sont plus souvent attirés par le même sexe que la moyenne. »[1]

Dans cette homosexualité de circonstance, je dois aussi classer la prostitution homosexuelle, liée soit à la pauvreté – ce qui est le cas dans certains pays sous-développés -, soit au désespoir, soit au choix d’en faire une activité lucrative d’une manière temporaire.

L’homosexualité refoulée

L’homosexualité refoulée est intériorisée et comprimée volontairement par un individu tel un ressort. Elle n’est pas regardée en face et intégrée mais inhibée, ce qui constitue une différence majeure. Elle est présente chez celui qui, pour différentes raisons, n’a pas voulu l’extérioriser à cause d’angoisses, d’un déni, de la honte, de références morales ou spirituelles, de peurs pour sa réputation, sa famille, etc.

L’homosexualité refoulée peut parfois mettre une personne en danger, car il suffit de circonstances soudaines pour que celle-ci ressorte et explose : une épreuve accablante, un deuil, une déception relationnelle, des problèmes sexuels avec le partenaire du sexe opposé, une attirance très forte et imprévue envers un collègue de travail pratiquant l’homo ou la bisexualité.

De même que l’hétérosexualité refoulée, l’homosexualité refoulée et comprimée sur des décennies peut être à l’origine de viols ou d’attouchements sexuels subits, ainsi que d’un goût immodéré pour la pornographie compulsive. Une alternative possible : arriver à parler fréquemment à une personne de confiance, en abordant le sujet, en l’intégrant et en le gérant, et faire une psychothérapie le cas échéant.

Commentaires

Portrait de joeydebxl

L’homosexualité structurelle

L’homosexualité structurelle est celle qui a toujours existé chez une personne depuis sa plus tendre enfance. Certains pensent qu’elle serait génétique, d’autres qu’elle serait le fait d’une étape psychologique manquée durant la première enfance : mauvaise identification du genre, de l’identité sexuelle, blocage de la personnalité au stade narcissique etc. Nous aborderons le sujet un peu plus loin dans ce livre.

L’homosexualité réactionnelle

L’homosexualité réactionnelle se produit après un facteur déclenchant : déception sentimentale avec une personne du sexe opposé – épreuve émotionnelle difficile – désir de découvrir une autre sexualité – besoin subit de l’affection d’une personne du même sexe – phase dépressive suivie d’une régression affective ou sexuelle… Elle ne s’installe pas définitivement, mais doit être prise au sérieux.

Enfin, signalons aussi des cas d’homosexualité occasionnelle dans les milieux snobs ou « branchés », pour qui ce genre de relation représente un plus, un « must », car cela fait bien, et constitue la découverte de nouveaux plaisirs charnels avec des sensations rares.

[1] Résultats d’une enquête au sujet de l’homosexualité des jeunes, réalisée par B. Lhomond du CNRS de Lyon avec une équipe de recherche. L’enquête en fait, concernait le comportement sexuel des jeunes de 15 à 18 ans.
Cette page est un court extrait adapté du livre de Philippe Auzenet "PARLER DE L’HOMOSEXUALITÉ" (Editions du Jubilé – Le Sarment) que l’on peut commander depuis ce site. Attention le texte fait l’objet d’un Copyright : droit d’auteur… toute reproduction est soumise à l’autorisation de l’éditeur.

Portrait de joeydebxl

Merci au modérateur qui a eut la brillante idée, que je n'ai pas eut, de couper le sujet en deux!!

Portrait de casimir31

sujet interessant tres  mais trop long domm
Portrait de pouetpouet29

Allez je me lance!!!! Moi l'hétéro. qui a eu des relations homosexuelles très jeune et qui a du mal à se classer dans les catégories que je viens de lire!

Mon premier baiser était pour une fille de mon age c'est-à dire 7/8 ans je crois : je parle de bisou prolongé avec petite langue furtive.... Je passe les détails mais on m'a vite expliqué que ce n'était pas bien!

Puis expériences plus poussées vers mes 16 ans avec une bande de copains et copines où nous explorions un univers de plaisirs partagées.

Je ne me suis jamais sentie ni homo., ni hétéro.... alors on disait "bi." mais cela ne me convenait pas non plus, car j'avais des attirances pour les femmes : les  belles femmes mais je ne me voyais pas former un couple avec, dans tous les sens du terme! 

Je ne sais pas si vous me suivez car cela est tout de même très complexe et assez tabou!

Mais à l'adolescence je me suis sentie très libre d'explorer ces deux univers, même si c'était très compliqué pour moi de devoir m'en expliquer. Car pas reconnue dans le milieu homo où on me disait : faut savoir t'es gay ou pas? et non reconnu chez les hétéros qui ne comprenaient pas... sauf les mecs que j'excitais!!!!

Bref, aujourd'hui j'ai appris à composer et ne pas me masturber l'esprit : je suis comme je suis et je suis surtout beaucoup plus attirée par les hommes.

Voilà c'est pas compliqué!!!!   Moqueur 

Portrait de joeydebxl

Et je pense, mais, je peux me tromper que c'est le cas de "mon pote" dont je t'ai parlé, il serait dans la même situation!
Donc, peur d'en parler!
Et, les mecs que tu excitais, bien sûr qu'il ne pensaient qu'à toi et rien d'autre,... :)

Bises à toi, ma miss!!!!!

Portrait de placebo

pour moi c'est  de la pédophilie !! certes je connais un garçon qui c'est fait violé et  il a découvert son  homosexualité,mais n'en pèche que sa reste de la pédophilie !!                  la découverte de la sexualité se fait déjà au plus jeune age ,les attirances  les doutes et surtout assumer ,car on c'est bien que vivre son homosexualité est difficile (a cause des personnes soit disant bien pensante !!!) .pour ma part je ne pense pas  que l’identité sexuelle  fasse que l'on devienne  homo ,c'est mon avis .le principale 'Aimer les garçons ou les filles ,c'est Aimer de toute façon " et lorsque je lis que l'homosexualité serait génétique ,foutaise !!!Moqueur
Portrait de ouhlala

je jouait au docteur avec ma cousine.

Et on est tous les deux devenus homosexuels...

J'ai bien eu quelques aventures hétéros à l'adolescence, mais brêves et inabouties. Après et pendant longtemps ça ne me serait pas venu à l'esprit, ce qui ne m'empêche pas de pouvoir désirer une femme, mais pas spontanément. 

En vieillissant je me définis toujours comme gay. Mais je crois que l'identité sexuelle se construit, et, comme le reste, se déconstruit. Et que la déconstruction est le chemin vers la liberté... Bla-bla... oui, le pouvoir des mots... Pas plus de preuve de l'existence comme de l'inexistence d'un gène prédisposant. Sûrement une multitude de facteurs, rendus actifs par le hasard ou la nécessité...

J'ai perdu mon père à huit ans. Est-ce que je l'ai recherché confusément, puis c'est devenu une habitude, un reflexe conditionné puis un mode de vie, auquel je me suis identifié ? Ou une identification à la mère et plutôt à son désir, ayant l'homme pour objet, etc ? En même temps, ça ne suffit pas. Peu me chaut, comme personne ne dirait. 

Nos identités toutes entières sont à déconstruire. Enfin, je parle pour moi. Mais quel boulot ! 

Beaucoup de modes de consolation existentielle sont addictogènes, le pouvoir addictogène de consolation du sexe est inscrit dans nos gènes et assure la reproduction de l'espèce. Ce n'est que ça. L'objet de désir sexuel, c'est autre chose. Si subitement je n'avais plus aucune pulsion sexuelle, ça ne me génerait pas plus que ça je crois. Mais ce n'est pas le cas. Et je ne lutte pas ;) 

Je pense que l'amour est indépendant du sexe mais c'est une autre affaire.

Intellectuellement, la bisexualité me semble le mode de relation au sexe le plus équilibré.