les mots pour le pire

Publié par Ferdy le 19.12.2009
574 lectures

Personne ne me l'a demandé, donc je m'explique.

On aura pu, enfin, pour un lecteur averti, noter que mon petit blog aurait connu une certaine baisse de rédaction depuis quelques jours.

Et je me dois d'être (encore) sincère envers celles et ceux qui s'intéressent à un individu aussi fluctuant. Ferdy n'est pas qu'un avatar, un nom d'artiste amusant ou je ne sais quelle bêtise comme la jolie petite image récoltée sur le site, en forme de bestiole bleue avec un machin jaune.

Ferdy partage toutes vos préoccupations, sincèrement, puisqu'il les vit lui-même : les traitements, les rendez-vous à l'hosto, etc. 

Il est certain que je fais un peu le mariole (jamais su combien de l, on s'en fout), j'ai pu écrire ici ou là des fausses confidences, des provocations parfois, des messages stupides, je crois comme chacun d'entre nous et je ne cherche pas à minimiser mes contributions souvent minables, parfois amusantes, là n'est pas le sujet, intervenir sur le site demeure une implication sincère, et il me paraît utile (même si personne ne me le demande) de dire, soit d'écrire un mot à propos d'une disparition, d'un désengagement (que je suis peut-être le seul à percevoir).

Par exemple, en ce moment, j'écoute Muse (origin of symmetry), je n'irais pas pour autant imposer une vidéo youtube de ce que j'écoute, c'est à la base de cette rédaction, mais on n'est pas obligé de partager le virus et la musique, (j'aurais pu écrire virus de la musique), chacun son truc ;

j'avais écrit quelque part que le site me servait de défoulatoire, parfois, et puis, il se trouve que l'existence me propose autre chose, j'essaie d'assumer ce rôle, quand bien même il servirait à nourrir les bases de données de aides, association vis-à-vis de laquelle je n'ai ni empathie particulière, ni antipathie, il se trouve que nous sommes là, à tenter de faire avec ; je suis heureux de participer, autant que je peux, à une conversation qui, souvent ne mène à rien, parfois à des rencontres, le plus souvent à dire où on l'on est ;

(l'histoire du ragondin n'était pas très crédible, j'en conviens) ; 

et puis, soudain, le ferdy ne participe que mollement, d'assez loin, passe sur le chat comme un fugitif, ne prend plus le temps d'aller poster son message sur le forum,

c'est un fait, et quel respect m'importe vis-à-vis de chacune, chacun d'entre vous, pour dire simplement que la vie (vous vous souvenez de ça ?) m'importe infiniment plus que de communiquer comme un petit animal malin, simplement éveillé à ce qu'il se propose, probablement car je l'avais négligé, soudain (on appréciera ce soudain qui ne veut presque rien dire), en quelques lignes, en quelques heures, nous sommes aussi capables d'être un animal doué de perceptions tactiles, tout cela, par la modification des sens et des sentiments s'apparente à une découverte ; ne jamais négliger la découverte,

désolé si ce blog aura une finalité aussi ésotérique, 

les gouttières en rigolent encore...

Commentaires

Portrait de Ferdy

Ecrire dans l'ivresse, mais se relire à jeun.

Quel embarras, ce n'était pas seulement ésotérique mais totalement abscons.

Mon père, hier soir au téléphone, ça fait bien six ou sept ans que l'on ne se voit plus, mais on me tient au courant de voyages comme si cela allait avoir un impact quelconque sur ma vie quotidienne, bref, ils partent pour une destination de moi inconnue, quelque part en Suisse, car, lundi c'est l'anniversaire de la mère, et qu'en cette occasion festive, le fils cadet se doit d'appeler sa génitrice afin de présenter ses voeux aussi sincères que chaleureux, en faisant un petit effort, il y parvient, compte tenu de la chaleur ambiante, le rôle est somme toute assez facile à tenir, nous échangeons des propos d'une tiédeur modérée, réservée et polie, bref, le père me rappelle son numéro de portable afin de ne pas tomber sur le répondeur.

Je sais que cela ne passionnera pas les foules.

C'est un paragraphe de l'histoire que j'aurais tout aussi bien pu réserver à un journal intime, si jamais l'ennui m'avait conduit à cette rédaction laborieuse, ici, j'imagine être lu, parfois compris, souvent avec une certaine indulgence qui me va droit au coeur.

Il est à craindre que tout ce petit rien n'intéressera qu'un professionnel de la chose psychique, spécialisé en névroses dégénératives d'origine ambivalente et à échéance compulsive, soit deux doctorants en Europe du nord et un clinicien de Pittsburg (Pen.);

j'ai adoré écouté Muse, au casque, j'avais cette étrange sensation de léviter (ou de l'éviter ?)

Portrait de serosud

...quels pourront-être les mots de l'an pire si tu es saoul de nouveau..

...ou plutôt quels seront les maux de l'an nouveau si déjà tu soupires..  

Portrait de Ferdy

cher Serosud, je te remercie pour cette contribution aimable, qui rime admirablement ; j'ignore où j'en suis, j'y vais, ça c'est sûr, maintenant, quant à savoir ce que cela pourra faire émerger, je ne sais,

on trouve dans l'origine étymologique de soupir un parfum d'amour (au-delà des considérations purement mécaniques de la respiration), ce terme me convient merveilleusement, à condition d'y adjoindre ce sens sulfureux;

j'aime aussi beaucoup cette expression marseillaise du bout d'an, pour signaler la fin d'année,

je n'en ai pas fini avec le bout d'an...

Portrait de serosud

à l'amour et un bout d'an pire transformé en humour.....jurons que deux mille dix sera l'an neuf et que nous ne pourrons léviter..
Portrait de Ferdy

j'apprécie beaucoup ta façon de jouer sur la sonorité des mots, avec ce qu'il y a de potentiels sens en partance vers on ne sait où,

qaund j'ai lu les premiers mots, j'ai pensé à l'anis, du gainsbourg pur sucre, comme quoi, il y en a de l'humour dans ton sac parfumé...

Portrait de serosud

avec du Gainsbourg se dirait plutôt embaumé....avec pour seul encens un reste de brunes gitanes consumées..
Portrait de Ferdy

J'hésitais entre l'appeler ce midi ou ce soir, finalement j'ai décidé d'un appel à 15:00, était-ce le jura suisse, la communication connaissait des ratées, notre politesse exquise est un paravent à l'amour, ma mère me remercie d'un appel comme si je lui avais envoyé des fleurs ou un bijou, nous savons que tout est tronqué, bancal, cependant il existe dans cette dernière courtoisie que l'on porte à l'autre, une sorte de respect imprescriptible, sans cela, je ne saurais vivre durablement ;

durant quelques heures, avons été coupés d'élécrticité, mon repas était froid, et puisque tout est dans tout, je n'avais plus notion de l'heure, de rien, et c'était comme vivre dans une caverne, j'ai tellement apprécié vivre dans une caverne, dans le sud de la Crête, à Pélékas ; je ne me préoccupais certainement pas de l'heure, ni du jour, c'était une rencontre avec soi ; 

je considère Gainsbourg pour l'un des plus talentueux créateurs français, si j'avais pensé aux sucettes à l'anis, c'était la sonorité de ton post, Serosud, ce titre d'une rare lubricité que d'aucuns, à l'époque, n'ont pas perçu, évoque des jeux avec la langue (! sic), et j'apprécie infiniment ;

à part ça, je me sens un peu désarmé, mais ce n'est pas le sujet...

Portrait de serosud

...aux sucettes à l'anis que tout le monde apprécie....s'entourent les maux d'un Gainsbourg ayant souvent le nez plongé dans des verres anisés, eux aussi pour mieux se morfondre de sa poésie..

_ sinon, pour ce qui de ton désarmement, il n'est pas plus mal (tu pourrais te blesser) et la seule chose qui compte vraiment est que tu ne sois pas désâmé , d'ailleurs à ce sujet il te faudra sûrement renouveler ta demande de port d'âme avant la fin de ce fameux bout d'an..

Portrait de Ferdy

En ce jour, je vous prie de bien vouloir renouveler mon port d'âme, c'est juste au-dessus du cou, quelque part là-haut, d'ailleurs je ne m'en sers que très peu, mais mieux vaut prévenir que guérir, paraît-il, donc je récapitule :

- un port d'âme, version 007 ou 117,

- du bonheur liquide,

- une joie confondante,

- un chapelet pour m'aider à réciter la messe, sans faire de fautes,

- du bonheur, je l'ai déjà dit, n'y revenons pas,

- une sucette à l'anis,

-et puis quoi encore ?

un peu de tendresse, Baudelaire !

biz à quinenveut.com

Portrait de serosud

...votre demande de renouvellement de port d'âme est à l'étude actuellement, seule ombre au tableau : votre âme est noire cette année et il nous faut attendre les dernières autorisations du ministère de l'immigration des Pays-bas.

Dés que vous aurez reçu un avis favorable à votre demande, rendez-vous directement à Âmes-terre-d'âmes afin de récupérer votre titre de port d'âme.

Pour tout autre demande, merci de vous adresser à l'accueil  qui vous orientera vers les services compétents..

Bises à Ibiza..