"Les temps sont durs pour les rêveurs."

Publié par Cmoi le 24.11.2017
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Le fabuleux destin d'Amélie Poulain (J-P. Jeunet, 2001). 


Quelques répliques émouvantes, drôles, ou qui prêtent à réflexion, du cinéma d'avant-guerre et de films plus récents. À une exception près je n'ai pas, volontairement, sélectionné les plus connues. 


"Le bien et le mal se partagent en chacun de nous, c'est affaire de circonstances." 

Le corbeau (H-G. Clouzot, 1943)


"Ce qui est terrible sur cette terre, c'est que tout le monde a ses raisons."

La règle du jeu (J. Renoir, 1939)


"Cocu est un mot pour les riches. Moi, si ça m'arrivait, je ne serais pas cocu, je serais malheureux."

La femme du Boulanger (M. Pagnol, 1938)


"L'avenir c'est ce qu'on a inventé de mieux pour gâcher le présent."

Et Dieu créa la femme (R. Vadim, 1956)


"Il faut faire les petites choses comme si elles étaient grandes."

L'histoire d'Adèle H (F. Truffaut, 1975)


"Quand on vous regarde, on n'imagine pas le papillon, mais on distingue parfaitement la larve."

Vidange (J-P. Mocky, 1997)


"Ce qui est révoltant dans la guerre, c'est qu'elle prive l'homme de son combat individuel."

Jules et Jim (F. Truffaut, 1962)


"Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment, comme nous, d'un aussi grand amour."

Les Enfants du paradis (M. Carné, 1945)


"Tu vois, le monde se divise en deux catégories, ceux qu'ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."

Le bon, la brute et le truand (S. Leone, 1966)


"C'est l'angoisse du temps qui passe qui nous fait tant parler du temps qu'il fait."

Le fabuleux destin d'Amélie Poulain (J-P. Jeunet, 2001)


"Tu le sais bien que tu es beau puisque je t'aime."

Les Enfants du paradis (M. Carné, 1945)


"_J'ai bon caractère mais j'ai le glaive vengeur et le bras séculier. L'aigle va fondre sur la vieille buse.

_C'est chouette ça comme métaphore...

_C'est pas une métaphore, c'est une périphrase

_Fais pas chier !

_Ça c'est une métaphore."

Faut pas prendre les enfants du bon Dieu... (M. Audiard, 1968)

Commentaires

Portrait de Kitsune

« Mais moi les dingues, j’les soigne : j’m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère ! J’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… Moi, quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, et j’ventile. »

« Écoute, on t’connaît pas, mais laisse nous t’dire que tu t’prépares des nuits blanches… Des migraines… Des « nervous breakdown », comme on dit de nos jours. »

« Y dort le gros con ? Bah il dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule ! Il entendra chanter les anges, le gugusse de Montauban. Je vais le renvoyer tout droit à la maison mère… Au terminus des prétentieux.»

Les dialogues ciselés de Michel Audiard dans les « Tontons flingueurs », le plus grand succès de Georges Lautner, sont pour beaucoup dans l’immense succès populaire qu'a rencontré le film.

Portrait de Cmoi

"J'ai souvent pensé à la mort... La mienne bien sûr. Je voyais ça vers les 70 piges, avec un encadré dans la revue médicale... Et je vais mourir ici ! De soif ! Comme un géranium !" 

"Vous savez ce que c'est que de mourir de soif. J'ai étudié ça, c'est assez bichant. Votre langue va d'abord gonfler. La déglutition deviendra de plus en plus pénible. Puis viendront les troubles auditifs, les troubles visuels, ensuite. C'est l'évolution classique. Les spasmes viendront plus tard précédant de peu l'agonie. C'est à ce moment là que les mouches attaqueront. "

" Je vais mourir pour la fécondation du désert !... Demain sur les tombeaux, les blés seront plus verts, comme dit le poète... Mon nom va devenir une marque. Une marque d'engrais. "

" je crois, docteur, que l'homme de Néanderthal est en train de nous le mettre dans l'os. Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche. "

Un taxi pour Tobrouk (écrit par Michel Audiard, 1961)