Lutte contre le VIH/sida dans l’Union européenne (2009-2013)

Publié par skittles le 30.11.2009
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Le 26 octobre 2009, en adoptant une stratégie couvrant la période 2009-2013, la Commission a relancé la lutte contre le VIH/sida dans l’Union et ses pays voisins. Des traitements efficaces sont disponibles, mais aucun remède ou vaccin n’existe à ce jour. Entre 2001 et 2007, le nombre de personnes vivant avec le VIH/sida dans l’Union et les pays environnants est passé de 1,5 à 2,2 millions.
Environ 730 000 d’entre elles résident dans l’Union. Les 50 000 nouveaux cas de séropositivité diagnostiqués en 2007 rien que dans l’Union et ses pays voisins montrent bien qu'il n'y a pas lieu de relâcher nos efforts. Il existe des disparités entre les nombres de cas séropositifs et les différents modes de transmission en Europe. La stratégie en tient compte et se concentre sur trois grands domaines: la prévention et le dépistage, les groupes prioritaires les plus exposés et les régions prioritaires. Elle est accompagnée d’un plan d’action, qui indique des mesures concrètes, des groupes cibles et des outils d’évaluation pouvant être utilisés pour mesurer les avancées obtenues.
La Commissaire européenne à la santé, Androulla Vassiliou, a déclaré: «notre action politique contre le VIH/sida ne peut fléchir. Nous devons encourager chaque individu à assumer ses responsabilités vis-à-vis de lui-même et de ses partenaires, à savoir à parler des pratiques sexuelles sûres, à adopter de telles pratiques et à se soumettre à un test de dépistage du VIH. Néanmoins, cette démarche doit en parallèle respecter les droits de la personne et garantir l'absence de toute discrimination à l'encontre de ceux qui vivent avec le VIH/sida. Aujourd’hui, nous disposons de traitements qui peuvent retarder l'apparition du sida pendant plusieurs années.»

 

Objectifs

Les objectifs globaux de la stratégie sont les suivants: i) réduire le nombre de nouvelles infections par le VIH dans tous les pays européens d’ici 2013; ii) améliorer l’accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’accompagnement; iii) améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent avec le VIH/sida, qui sont concernées par cette maladie ou qui y sont le plus vulnérables dans l’Union européenne et les pays voisins de celle-ci.
La stratégie appelle les principaux intervenants, dont les autorités nationales et les organisations non gouvernementales (ONG):
- à améliorer l’information de la population, et notamment à cibler les jeunes qui n’ont pas bénéficié des campagnes efficaces de communication sur le VIH menées par le passé;
- à orienter leur action vers les migrants des pays enregistrant une forte prévalence du VIH afin de les sensibiliser à la prévention de la transmission, au dépistage et aux traitements possibles;
- à améliorer les politiques visant plus particulièrement les populations les plus exposées, tout en mettant l’accent sur les droits de l’homme et en luttant contre la discrimination et les préjugés associés au VIH/sida.

 

Régions prioritaires

Les infections par le VIH sont particulièrement nombreuses dans les pays voisins de l'Union. L’échange entre pays de bonnes pratiques ? en matière de prévention, de dépistage, de traitement et de soins ? est donc important, notamment en période de restrictions budgétaires. La coopération et le transfert de savoir-faire que représentent les échanges de médecins, d’infirmiers et d’experts de la santé publique ainsi que le partage de données de qualité aideront les collègues des pays voisins à disposer d’une meilleure prévention, fondée sur des données probantes, à employer des méthodes de dépistage et de traitement modernes, et à renforcer la surveillance. Ces efforts conjoints permettront de réduire le nombre de nouvelles infections et d’améliorer la vie de ceux qui vivent avec le VIH/sida, tout en démontrant la valeur d’une coopération efficace entre pays voisins.