Ma lettre à Bruno Spire, envoyée le 19/12/08 et restée sans réponse (2/2)
Et c’est là que Aides met les gens en situation de jouer à la roulette russe : la RDR, un coup ça passe, un coup ça casse. Ce ne peut être qu’un discours de second, voire troisième recours – et la RDR peut être utile en ce qui concerne les actes sexuels les moins risqués, mais seulement auprès des personnes bien informées – mais nullement un discours de prévention en première instance, ce qu’il est bel et bien devenu sur Seronet.
Ce discours d’abdication face aux pratiques non protégées relève d’une grande irresponsabilité, car le VIH reste et demeure un virus létal, contre lequel seul le port du préservatif, féminin ou masculin, est efficace, et rien d’autre. Il est également très étonnant de voir que ce discours s’appuie, pour trouver sa justification, sur une seule étude, l’étude suisse du Professeur Hirschel. Or, cette étude, basée sur une cohorte exclusivement hétéro de gens vivant exclusivement en couple stable sans aucun rapports anaux ni rapports extra-conjugaux (ce qui fait qu’on est très loin du profil du « gay moyen » ; je suis moi-même gay) n’a nullement été encore confirmée par la communauté des chercheurs spécialistes du VIH/Sida, et a même été contredite par une étude canadienne. Comment se fait-il alors qu’elle soit brandie haut-et-fort par les tenants du sexe non protégé, sans recadrage ni arbitrage des administrateurs de Seronet, avec à l’appui une vidéo du professeur Hirschel mais rien pour modérer ses propos et les mettre en perspective ?
Par conséquent, je ne peux cautionner le site Seronet et votre prise de position sur le barbeack et m’en démarque donc avec la plus grande énergie.
Cordialement, dans l’attente de votre réponse.
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Commentaires
Publicité pour le nokpote
je m'interroge !
pourquoi ne m'a-t-il pas répondu ? aveu de malaise de sa part ou quoi ???
amicalement
2002-2009
Asrares voici quelques éléments de réponse glanés sur le net. C'était en 2002
J'aurais dû les poster sur mon blog mais je ne suis pas avare !
http://www.seronet.info/billet_blog/aidesactup-deux-visions-differentes-...
Cette discussion fait suite à la diffusion de flyers de Aides en 2002....bonne journée et soyons constructifs.
René-Paul Leraton (Ligne Azur/SIS)
L'intérêt de ces flyers, c'est de reconnaître une réalité: il existe des gens qui reprennent des risques et il ne faut pas leur jeter l'anathème. Il est extrêmement important de se mobiliser là-dessus plutôt que de perdre son temps à s'engueuler.
Michel Bourrely (Aides)
Si le postulat de base c'est que tout le monde se protège, ceci est effectivement nul et non avenu. Mais certains n'utilisent pas de préservatif. Alors, la critique, c'est bien mais qu'est-ce qu'on fait d'autre ? Jusqu'à présent, il n'y a rien. Qu'est-ce qu'on fait pour ceux qui ne veulent pas dire qu'ils ne mettent pas de capote ? Quelle est la responsabilité ?
Nicole Athéa (Crips)
En situation de counseling, on écoute les difficultés des gens et on essaye de travailler avec eux sur des comportements qui pourraient être pour eux à moindre risque, un travail d'accompagnement qui les aide à aller à chaque fois un peu plus loin. Tout un travail d'écoute de l'autre. A la différence de ce qui peut se généraliser, en apportant une caution scientifique à des comportements qui ne sont pas globalement préventifs. Car quand on passe de l'individuel au collectif, il y a un problème de cautionnement de pratiques dont le risque n'est pas négligeable.
Antonio Ugidos (Crips)
Je ne pense pas que l'on puisse transposer la réduction des risques liés à l'usage de drogues aux comportements sexuels. La réduction des risques, c'est éviter d'être contaminé, de soi à soi. Dans le cas des pratiques sexuelles, c'est de soi à l'autre. A-t-on assez travaillé sur la revalorisation de la responsabilité individuelle ? Comment sensibiliser et valoriser les personnes séropositives dans le maintien d'une attitude de prévention ?
France Lert
Je voudrais revenir sur le passage de l'oral à l'écrit. La nécessité de donner une brochure de la main à la main me rappelle tout le débat qu'il y a eu sur les seringues qui auraient de même dues être données de la main à la main avec un laïus. Les usagers de drogues comme les gays sont capables d'utiliser une information sans qu'on la leur porte.
Marie Jauffret-Roustide
Quand les seringues ont été mises en vente libre, on a dit que cela allait pousser les gens à la consommation. Les gens ont-ils vraiment besoin de ce genre de flyers pour prendre des risques ?
D'accord avec le crips
Je suis d'accord avec les deux interventions du crips... le problème est qu'il ne faut pas que le message de prévention générale soit brouillé par un message incitant de fait au relapse... ceci dit, oui, il faut écouter les personnes qui n'utilisent jamais ou que occasionnellement le préservatif, mais il ne faut pas mettre ces comportements là en vitrine, car le VIH TUE toujours et la pathologie est INCURABLE et LOURDE à tous les points de vue... On ne peut pas parler de RDR à des jeunes de 16-18 ans qui entrent dans leur sexualité...
cordialement
Pas le temps !
Le Président de Aides ne pouvait pas te répondre. Il recevait la Légion d'Honneur !
Bises à toi...
C'est en effet tellement plus important que
Ne soyez pas méprisant.
Horreur, la Légion !
@ Plume
Merci de nous être revenu. Gros bisous.
@ Olivier
Pourquoi "méprisant" ?
Qui est "méprisant" dans tout ces échanges ?
Aucun de ces posts ne sont qualifiables de "méprisant" à moins que tu ai quelque contre l'un d'entre eux !
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Or donc, dans les échanges apportés à Astares, aucun d'entre eux n'es méprisant envers qui que ce soit.
Ceci étant dit, j'aime bien la Légion !
Réponse de Bruno Spire, président de AIDES
Bonjour,
Vous trouverez une réponse du Bruno Spire, président de AIDES à l'adresse suivante :
http://www.seronet.info/node/9595
Cordialement,
Olivier
Administrateur Seronet
Débat
Bon... je vois que Le débat du moment est celui de la prise de risque ou pas d'avoir des rapports non protégés avec une charge virale indetectable, ce qui, d'après une étude scientifique internationale a vérifié qu'à priori nous aurions 1 chance sur 100 000 de contaminer l'autre sans préservatifs et avec cette fameuse charge virale indetectable depuis 6 mois au moins.
En voilà un vrai débat!
Une vraie question!
Nous sommes tous malades à l'idée d'avoir le "pouvoir" de contaminer l'autre.
Et si nous n'étions plus contaminants??? Cela ne changerait-il pas notre façon d'apréhender notre quotidien angoissé pour la plupart? Notre façon de vivre?
Je pense qu'il est trop tôt pour arrêter le préservatif dans ces conditions incertaines, mais que la recherche fasse son travail et que l'on nous tiens informé, je trouve cela super! et normal sur seronet que l'on nous informe sur la Recherche avec un grand R.
Merci seronet d'avoir publié la réponse du président de Aides Bruno Spire ! Je me suis révéillé moins bête grâce à vous ;) c'est vrai en plus. On en apprends de ces choses!!! lol
Bon je vous embrasse
J'éspère que Astares est satisfait. Bravo Astares d'avoir relancé le débat!
Anthony