ma troisième vie

Publié par Meliah le 17.02.2010
957 lectures

 Je poursuis my story(saison3) .Donc,cette année 1989,je fus déclarée inapte pour le boulot:je m'occupais de mes 3 enfants à mi-temps ;en fait,ils faisaient comme bon leur semblait (les 2 aînés car ils étaient adolescents ); alors que le petit dernier n'avait que 3 ans . Cette année-là( comme disait l'autre ) ,mes grands eurent à souffrir par ma faute ,ça je le regretterai toute ma vie . Je sais que , parmi vous, il y a des mères et qu'elles comprendront mon désespoir :

 à vie  je supporterai ce fardeau,marquée au fer rouge , je n'ai pas été responsable de moi-même, et donc de mes enfants mis au monde,allaités,éduqués,fêtés; à qui j'ai fait tant de mal en leur apprenant ma maladie. EN 1989, c'était un arrêt de mort ;"quand vas-tu mourir,maman??? VRAI de VRAI .Trop dur.

 Imaginez, une seule seconde, la terre qui s'ouvre....Ah, je leur ai menti ,bien sûr, je les ai apaisés ,pris dans mes bras ,embrassés encore et encore ...on s'est tous dit qu'on s'aimait très fort et que les docteurs allaient prendre soin de moi.

  Le père des aînés,a été extrêmement violent avec moi .Jamais je n'aurais pu agir comme il l'a fait : demande au tribunal ,alors que j'étais à l'hôpital secteur psychiatrie, de la garde de J...et de B...! Par contumace en somme. Je n'ai été prévenue que par lettre recommandée .Neveu d'un avocat particulièrement connu ,ça a du aider.!....Mais mes enfants ont souvent désobéi ;ils venait chez moi, le jour ou la nuit, quand ça n'allait pas avec leur marâtre(      seconde épouse du père). D'ailleurs ça n'a jamais été !Ils lui en ont fait voir de toutes les couleurs :mais elle avait 6 ans de plus que mon fils aîné  !!!     Plaintes au commissariat ,plusieurs fois,convocations,enquête sociale, et the must: saisie sur salaire  !!! mais que peut la loi contre l'amour filial ;??? 

  Et puis ,au bout de 2 ou 3 ou 4 séjours en psychiatrie,dans des endroits différents, (pour anorexie mentale) je me suis résignée à confier mes 3 enfants à leurs pères respectifs.Je ne les ai pas abandonnés (comme l'entourage familial s'est plu à le ressasser) ; mais dans l'état de délabrement physique et mental où je me trouvais ,je ne pouvais plus assurer pour eux. Les familles se sont substituées à moi : mes parents à LYON et mon T... chéri ,chez son père, en qui j'avais toute confiance pour bien l'éduquer à Paris .le chaos.la folie.  Après, ce sera  en1990 :  les enfers.           Mes chers lectrices et lecteurs, je vous remercie de me lire; ces confessions me replongent dans d'obscurs recoins de ma mémoire que j'avais bien occultés; mais je suis capable aujourd'hui ,après une thérapie extravagante de dire la catastrophe que j'ai provoquée!!! Les appels et les lettres d' AMOUR n'ont jamais cessé  avec mes trois fils; même au bout du monde.

                Je vous laisse en paix pour cette soirée déjà bien avancée et je vous embrasse .Oh! lala ,les larmes !Je vois tout trouble ....A+Meliah.

Commentaires

Portrait de filigrane

Voilà ce que je me dis quand je lis le récit d'expériences comme la tienne. Quelle force incroyable tu as dû avoir pour surmonter toute cette période, pour arriver aujourd'hui à nous faire partager ça et pour avoir ce goût de vivre que l'on sent dans tes interventions. 

Plus généralement, c'est ce qui me sidère chez nous, souvent, sur le site, par delà nos différences : cette force quand même qu'on déploie pour vivre, et cette forme de joie qu'on en tire souvent.

Aujourd'hui après le journal de 12h30 sur France cul, il était question de Susan Sontag à l'occasion de la parution de son journal. J'y repense en te lisant.  

Bisous