Critiques de l’une des oeuvres majeures d’Alfred Hitchcock, " Le Faux Coupable" :
" Regarder autour de soi, c’est vivre libre ... Une fausse culpabilité provoque trois enfermements : judiciaire (la prison et le tribunal), religieux (la prière) et psychologique (la folie) ..."
La stratégie de Christopher Emmanuel Balestrero (musicien de jazz new-yorkais dans le Faux coupable alias Henri Fonda) est de ne plus pouvoir regarder autour de lui.
"Le suspense ne vient même plus du fait que l’on voit arriver ce que l’on savait qui arriverait...mais au contraire de ce que l’on avait craint de voir survenir."
Jean-Luc Godard, Cahiers du cinéma n°72, juin 1957; Bruno Villien, Alfred Hitchcock, Colonna, 1982.
"Mais l’homme quand il le faut peut demeurer seul sans peur devant Dieu. Sa candeur le protège et il n’a besoin ni d’armes ni de ruse jusqu’à l’heure ou l’absence de dieu vienne à son aide.
Tant que Dieu ne nous fait pas défaut tant que Dieu nous demeure proche, ce n’est plus la présence de Dieu mais l’absence de Dieu qui rassure l’homme."
"L’homme peut se révolter contre les choses qui sont mauvaises qui sont fausses. Il faut se révolter quand on est piégé par des circonstances, par les conventions mais je ne crois pas que le meurtre soit une solution. Le crime passsionnel ne sert à rien. Je suis amoureux d’une femme, elle me trompe, je la tue alors que me reste-t-il ? J’ai perdu mon amour puisqu’elle est morte, si je tue son amant elle me déteste et je perds encore son amour. Tuer n’est pas une solution."
" Autrefois tout se passait comme dans un nuage d’inconscience de complicité ravie. Tout s’accomplissait avec une inadvertance rapide, folle, enchantée.
Puis plus on est envahi par le doute plus on s’attache à une fausse lucidité d’esprit avec l’espoir d’éclaircir par le raisonnement ce que le sentiment a rendu trouble et obscur."
Mais il est un point sur lequel je voudrais insister et qui m'a incité à vous écrire. Il s'agit de l'assertion : « Au fond, cette phrase est absolument antinomique de la pensée de Bazin » etc. Citons une fois de plus l'aphorisme en question : « Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs. » En premier lieu, cette phrase, que Godard m'a empruntée en l'attribuant à Bazin, est citée de travers et, en l'espèce, semble signifier quelque chose quand on la lit très vite, alors qu'en réalité elle ne veut rigoureusement rien dire. Qu'est-ce qu'un monde, c'est-à-dire la chose regardée, qui se substituerait à un regard, c'est-à-dire à la conscience qui regarde ? Ce qui regarde et ce qui est regardé, ressortissant à des fonctions etnatures essentiellement distinctes, ne sauraient être interchangeables et par conséquent se substituer l'un à l'autre. La phrase d'origine, la mienne, et qui tient debout, est la suivante : «le cinéma est un regard qui se substitue au nôtre pour nous donner un monde accordé à nos désirs... »
rectifier un 'tit lapsus ,,, intéressant nez- en- moins ;-))
madelin40 wrote:
"Le cinéma subsiste à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs."
mais il faudrait écrire alors :
" Le cinéma subsiste : un monde qui s'accorde à nos désirs."
"Et mon nez comment tu le trouves mon nez ? " Aurait pu faire dire Godard à Camille qui aurait parlé soit du nez physique qui peut par sa forme séduire le regard, ou du nez organe d'olfaction ou même du nez métaphore d'un sens développé de l'intuition...féminine.
Mais non en bon macho Jean Luc a choisi de faire évoquer ses jambes et ses fesses par Camille la ramenant intrinsèquement à la femme objet que Bardot glorifiait bien alors.
Commentaires
Temps perdu
Critiques de l’une des oeuvres majeures d’Alfred Hitchcock, " Le Faux Coupable" :
" Regarder autour de soi, c’est vivre libre ... Une fausse culpabilité provoque trois enfermements : judiciaire (la prison et le tribunal), religieux (la prière) et psychologique (la folie) ..."
La stratégie de Christopher Emmanuel Balestrero (musicien de jazz new-yorkais dans le Faux coupable alias Henri Fonda) est de ne plus pouvoir regarder autour de lui.
"Le suspense ne vient même plus du fait que l’on voit arriver ce que l’on savait qui arriverait...mais au contraire de ce que l’on avait craint de voir survenir."
Jean-Luc Godard, Cahiers du cinéma n°72, juin 1957; Bruno Villien, Alfred Hitchcock, Colonna, 1982.
Les rêves ne suffisent pas
L'amour n'est pas une conclusion
"Le cinéma subsiste à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs."
Dans chaque film
"Apprenez de votre origine que vous n’avez pas été fait pour être mais pour connaître la science de la vertu."Dante
à prendre ou à laisser
"L’homme peut se révolter contre les choses qui sont mauvaises qui sont fausses. Il faut se révolter quand on est piégé par des circonstances, par les conventions mais je ne crois pas que le meurtre soit une solution. Le crime passsionnel ne sert à rien. Je suis amoureux d’une femme, elle me trompe, je la tue alors que me reste-t-il ? J’ai perdu mon amour puisqu’elle est morte, si je tue son amant elle me déteste et je perds encore son amour. Tuer n’est pas une solution."
En accord avec la nature
Longfellow
Camille
...tue
Camille
Bazin
Mais il est un point sur lequel je voudrais insister et qui m'a incité à vous écrire. Il s'agit de l'assertion : « Au fond, cette phrase est absolument antinomique de la pensée de Bazin » etc. Citons une fois de plus l'aphorisme en question : « Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs. » En premier lieu, cette phrase, que Godard m'a empruntée en l'attribuant à Bazin, est citée de travers et, en l'espèce, semble signifier quelque chose quand on la lit très vite, alors qu'en réalité elle ne veut rigoureusement rien dire. Qu'est-ce qu'un monde, c'est-à-dire la chose regardée, qui se substituerait à un regard, c'est-à-dire à la conscience qui regarde ? Ce qui regarde et ce qui est regardé, ressortissant à des fonctions et natures essentiellement distinctes, ne sauraient être interchangeables et par conséquent se substituer l'un à l'autre. La phrase d'origine, la mienne, et qui tient debout, est la suivante : «le cinéma est un regard qui se substitue au nôtre pour nous donner un monde accordé à nos désirs... »
Michel MOURLET
je ne faisais que rectifier
rectifier un 'tit lapsus ,,, intéressant nez- en- moins ;-))
mais il faudrait écrire alors :
" Le cinéma subsiste : un monde qui s'accorde à nos désirs."
"Et mon nez comment tu le trouves mon nez ? " Aurait pu faire dire Godard à Camille qui aurait parlé soit du nez physique qui peut par sa forme séduire le regard, ou du nez organe d'olfaction ou même du nez métaphore d'un sens développé de l'intuition...féminine.
Mais non en bon macho Jean Luc a choisi de faire évoquer ses jambes et ses fesses par Camille la ramenant intrinsèquement à la femme objet que Bardot glorifiait bien alors.
Le fond et la forme
Il faut parfois retarder la transmission du sens afin d'espérer effleurer l'indicible.
Quel jeu ordinaire que celui de voir en soi, la partie offerte de l'autre...
Au fond, que subsiste-t-il réellement de sa création sinon ce qu'il semble vouloir nous faire entrevoir et que jamais nous ne sonderons vraiment.
Laissons à ces sujets ou protagonistes le soin d'éveiller en nous le plus pur des sentiments et le souvenir d'une beauté éphémère.
Cela nous renverrait-il à nos actes, manqués, qui, partout, et, en toutes occasions, se manifestent.
Cette expérience cinématographique et intellectuelle gardera toujours et pour longtemps une singulière cohérence.
?
C'est mieux ainsi
A chacun son intimité et sa culture.
Pour l'ordinaire :
Final touch
Moi aussi
Miss tigree
Registre un temps soit peu pessimiste !
A W. Shakespeare...