A part mes araignées et moi

Publié par Ferdy le 31.01.2012
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cela n'intéressera personne,

n'empêche que j'ai effectué à l'instant un petit toilettage sur ma page d'accueil, désolé pour l'odeur de colle, je n'en pouvais plus de retrouver cette citation brillante de Calvino, voir ma tête saisie par webcam, un wall-paper qui ne ressemblait plus à rien,

évidemment, c'est encore en chantier,

ce matin, il a neigé mollement, je souhaitais témoigner de ce petit événement hivernal, 

enfin, je m'étais promis de remettre ce profil en phase avec la saison,

quelle importance ! 

plus sincèrement, quand je retrouvais ce profil, il signalait une personne que je ne suis plus, il y aura encore du boulot pour aménager cet espace, je ne crois pas être particulièrement préoccupé par ces apparences, mais à la longue ça m'ennuyait,

gay et séropo, ça ne change pas, mais les orientations mineures ont pu changer, en revanche je tiens beaucoup à cet avatar en forme d'oiseau incertain, bleu avec une espèce de bec orangé, lorsque quelqu'un d'autre l'emprunte j'ai l'impression d'avoir été trahi, une identité usurpée, c'est assez bizarre, 

peut-être que ma page s'améliorera, et je crois sincèrement que tout le monde s'en fout, mais pouvoir se renouveler après tout, c'est déjà pas si mal.

Commentaires

Portrait de badiane

fait partie de toi, je t'ai connu avec et je le trouvais seyant au bonhomme, dans araignées il y a les lettres de mon prénom, bête fortement bannie mais utile

alors areginéaes et moi nous sommes avec toi bd

Portrait de Ferdy

je ne vis qu'avec des araignées, que veux-tu, c'est dans ma nature,

elles m'ont tout appris ! le repli, l'abandon, le dégoût... ok, j'exagère, mais ces bestioles nous apprennent un peu, (et ce sont les seules à me supporter au quotidien),

s'il y a toutes les lettres utiles à ton prénom, c'est qu'elles ne sont pas loin du règne, lorsqu'on en aura fini avec des superstitions un peu idiotes, de très fidèles compagnes...

mon avatar sur seronet est un sujet assez délicat, je ne peux décemment pas demander à ce qu'il soit retiré du catalogue, au prétexte que j'en aurais le privilège, mais c'est bizarre comme je peux me trouver blessé sitôt qu'un autre l'emprunte,

pourtant, je porte aussi un prénom assez banal, un patronyme en revanche qui ne l'est pas, mais le prénom je m'en fous et parmi les trois dont je dispose légalement j'aurais encore préféré celui de Yoda !

Embarrassé Ph.

Portrait de Outoftheworld

Je me demande bien qui pourrait oser te piquer ta tête d'oiseau !! (rire)
Mais je te trouve mélancolique.
Et j'espère que ton petit ménage qui, tu t'en rends compte, ne passe pas inaperçu, t'aura apporter un peu d'air frais dans cette journée mollement blanchie...
Une belle pensée du sud qui, pour ne pas être enneigée, n'en ai pas froiduleuse.
Portrait de badiane

c est pareil, il se croit le seul si je lui disais qu'il y a plein de yoda dans le monde, bonjour la scène

les araignées me m ont jamais fait peur, à la différence de mes soeurs

c est comme les similaires avatars, tu es toi, qu'importe

quand même cet oiseau je le croyais unique et je comprends ta gêne quelque peu jalouse

je t embrasse l araignée

Portrait de filigrane

Cher Ferdy, 

Je suis très soulagé que tu n'aies pas changé ton avatar. Moi aussi je suis scandalisé quand un autre séronaute le choisit. Depuis les premières parutions de feu la gazeta ferdyskaia, je me suis attaché à ce schadock un peu compact dont j'adore la plume.

Ton nouveau wallpaper est très bien.  Un jardin dhiver un peu mélancolique. Il évoque tout de suite des vers de Baudelaire :  "Ma jeunessse ne fut qu'un ténébreux orage, / Traversé ça et là par de brillants soleil ; /Le tonnerre et le pluie ont fait un tel ravage, / Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils...." Tes thématiques sont d'ailleurs assez baudelairiennes en ce moment... (entre les araignées, et les vers qui nous mangeront de baisers faute de thanatopracteurs...)

Je réalise que je ne change jamais rien à mon profil. Je me contente de rajouter consciencieusement une année à mon âge, chaque printemps. Peut-être qu'il faudrait que je fasse aussi quelques travaux d'embellissement. C'est une bonne idée puisque l'année 2012 va être pour moi une année de renouvellement. Au passage, je m'effraie un peu des températures polaires qu'on annonce en Provence... Moi (futur Marseillais donc) qui m'imaginais déjà l'hiver prochain passer mes WE aux terrasses des ginguettes à Cassis...

Portrait de Ferdy

C'est étrange et pourtant c'est juste, entre l'émission et la réception, il y a la perception, je ne croyais pas tant que ça affirmer la mélancolie mais je dois m'en remettre à ce constat que OTW et Filigrane soulignent avec bienveillance, cela fait partie de mon discours, 

j'ai en mémoire la gravure de Dürer, et plus accessoirement le dernier film de Lars von Trier, pourtant et c'est en cela que ça m'interroge, j'ai le plus souvent l'impression de jouer un rôle de pitre sans autre état d'âme, ou plutôt - car il me faudra être sincère - celui du désabusé, 

(au passage, je suis plus que surpris par la mémoire de Filigrane qui se réfère à mes premières hésitations sur le blog, et les dernières livraisons assez peu joyeuses, il est vrai),

je ne parviens pas à dissocier ce qui m'attriste de ce qui me réjouit, tout est si intimement lié, aussi la mélancolie pourquoi pas, je considère que c'est encore un sentiment très fort, lorsqu'il n'est pas englué dans la nostalgie à laquelle on l'assimile parfois, dès la naissance j'ai éprouvé peut-être le regret d'être né, mais cela ne m'a pas empêché de commettre par la suite toutes ces imbécilités qui m'amusent encore, car enfin je ne regrette rien, l'existence est plutôt marquée par la joie (?), l'insouciance (?), de belles rencontres (on va encore se figurer que je rédige mon oraison funèbre, que nenni !), enfin, ça aura été aussi dur que pour tout le monde, on essaie simplement de se débrouiller, faire avec, seuls le décor et les partenaires changent, comme au théâtre,

c'est plutôt à cette irréalité là que je me réfère, (mon côté verseau ascendant verseau ?), une farce, quelque chose d'assez usant à la longue, ou comme l'affirmait Guy Debord, un machin dont on ne sortira pas vivant, mais tout ce qui l'aura précédé fut une occasion exceptionnelle d'en parcourir certaines curiosités,

je dois arrêter ici,

ps : tu sais Filigrane que les terrasses, tant du Vieux-Port que de Cassis ou La Ciotat, sont propices à un certain apaisement, même si les températures ont tendance à chuter en dépit du réchauffement climatique... nous aurons, je l'espère, l'occasion d'en reparler ou d'en profiter ensemble.