Réfléxions ..

Publié par Zagadoum le 29.11.2008
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Je ne passe pas souvent , sur le site , mais bon de temps en temps je tombe sur des news.

qui m'interpellent : comme celle sur la pénalisation concernant la transmission du VIH.

Ce qui m'amène à m'interroger sur la place que je suis sensé avoir dans la socièté.

Je fais partie de ces rares personnes qui ont traversé l'histoire de cette maladie d'un bout à l'autre.

Ce qui a fondé mon regard sur la maladie , c'est le visage de Klaus nomi en première de couverture d'un numéro du point en 1983 , ou bien un article sur Ryan White mort en 1990 qui à quinze ans a été éjecté de son lycéé pour cause de séropositivité au VIH.

Tout au long de cette traversée je sais au combien , le : " Dis moi comment tu l'as eu , je te dirais qui tu es ".

Ensuite la vie , l'expérience , les rencontres on modulé tout cela.

Il ya le " SIDA dont on parle " et la sérpopositivité de chacun qui se retrouve rarement dans le manifeste.

Dés le début de la pandémie , qui n'a pas été particulièrement impréssionante en Occident et ce à l'aune du catastrophisme de l'époque ce qui n'est pas le cas ailleurs , tout s'articule autour  d'un tryptique " Victime- Coupable-Bourreau ".

Il s'agit toujours de Naviguer dans ces eaux là.

C'est rarement avantageux.

Et être placé au coeur de la compassion , celle ci n'est que trop souvent le paravent de la peur qu'inspire le Virus.

Le soucis c'est que la maladie a profondément changé , et que pour autant on est toujours dans les schémas d'hier , le plus souvent.

Cependant il existe des personnes qui vont vous respecter vous apprécier , ne pas forcément vous aimer , pour ce que vous êtes et non pour ce que vous avez.

J'ai une dent profonde contre les associations , car autant elles luttent contre ces préjugés , autant elle les entretiennent , ce sentiment ne me quitte pas .

Déjà concernant la question identitaire , je pense que c'est une question de choix , je ne me suis jamais senti " séropositif " ou atteint du Sida , le Virus physiquement n'est pas dur à vivre , ce qui l'est c'est ce qui en découle , par exemple  je me souviens que quand mon immunité à méchamment chuté , j'étais éreinté , ou bien les traitement peuvent poser problème.

Mais le plus insuportable c'est la souffrance psychologique qui est induite par ces regards , avec le temps j'ai appris à le vivre comme le vent , ça flirte avec mes tempes , ça fait onduler mes cheveux , mais ça passe.

Concernant les histoires de pénalisation , je pense qu'il serait salutaire de parler des études suisses en publique , même si ça risque d'amener de profonds changements  et de ne pas être trés avantageux , car repenser la prévention n'est pas facile , sans compter que le préservatif garde toute sa place.

ça aurait le moins mérite de placer le VIH/SIDA sur une autre orbite que celle d'hier.

La prévention reste nécésaire , mais vivre avec ce virus , ce n'est pas être coupé du désir , ce n'est pas être perçu " malade " , c'est juste être amené à vivre avec des contraintes qui semblent devenir de plus en plus modulables.

Il serait salutaire lors des grandes manifestations publiques de ne pas communiquer en essayant d'induire la compassion ou d'arracher la larme au spectateur , la pitié et la perception du malheur de l'autre , sont intimement liées à la peur que l'on en a.

Il s'agit plutôt de donner un visage naturel et d'ailleurs, pour ceux qui ont vu le document infrarouge dont le thème était " face au Sida " , les personnes qui s'exprimaient étaient d'un grand naturel.

C'est dans ce sens là qu'il faut aller , et peut être sortir des paradoxes et des contradictions.

Ce qui est sur c'est que cette socièté là n'est facile pour personne et que la peur à toute sa place , c'est elle qui fonde l'action politique.