RÉSURRECTION ,

Publié par jl06 le 09.07.2022
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Cette œuvre donne l’impression de nous être venue d’un autre monde. Et je pense que personne ne peut y résister.

Gustav Mahler, après avoir entendu sa Symphonie «Résurrection» le 13 décembre 1895Faisant diptyque avec Requiem (2019), saisissante méditation sur l’épuisement et la disparition de toute chose, Résurrection s’empare de manière spectaculaire de la question de l’après – d’un hypothétique renouveau. Au cœur du Stadium de Vitrolles, bâtiment iconique signé Rudy Ricciotti conservé dans son état de beauté ravagée par vingt-cinq ans d’abandon et d’occupations clandestines, Romeo Castellucci confronte à l’énigme d’une mystérieuse renaissance. De toutes les symphonies de Mahler, la Résurrection est assurément la plus populaire : le compositeur met en scène une victoire progressive sur ses doutes, affirme sa vocation créatrice et sa confiance retrouvée dans le cosmos ; dès le chaos d’ouverture orchestrant de grandioses funérailles, l’auditeur est saisi ; il atteint l’extase avec le sublime chœur final célébrant le jugement dernier et l’amour divin partout répandu. Pour rêver avec nous une sortie des temps de détresse, Esa-Pekka Salonen retrouve l’Orchestre de Paris et son Chœur ; Golda Schultz et Marianne Crebassa font leurs débuts au Festival.  RETRANSMISSIONS

 

— streaming videoRETRANSMIS EN DIRECT LE 13 JUILLET SUR ARTE CONCERT

 

NOUVELLE PRODUCTION DU FESTIVAL D’AIX-EN-PROVENCE
EN COPRODUCTION AVEC ABU DHABI FESTIVAL, LA PHILHARMONIE DE PARIS, LA VILLETTE – PARIS

— AVEC LE SOUTIEN DE MADAME ALINE FORIEL-DESTEZET, GRANDE DONATRICE D’EXCEPTION DU FESTIVAL D’AIX-EN-PROVENCE

AVEC LE SOUTIEN DU CERCLE INCISES POUR LA CRÉATION CONTEMPORAINE
ET DE MAJA HOFFMANN / LUMA FOUNDATION

 c’est exactement pour cela que l’on va dans un festival, pour être dérouté par une proposition singulière que l’on ne verrait nulle part ailleurs.
 

Au Festival d’Aix, un Castellucci sans fausse note.
Plus humaniste et moins calibrée que d’autres mises en scène du provocateur italien, 
Résurrection juxtapose la mise au jour d’un charnier géant et la Symphonie n°2 de Mahler, interprétée avec fougue par l’Orchestre de Paris.
La symétrie est parfaite, et le mécanisme redoutable, qui enjoint un spectateur nécessairement impressionné à constater la superposition de deux communs – celui de la fosse scénique, et celui de la fosse d’orchestre – qui pose une équivalence terrifiante : l’identification possible entre la masse de cadavres, et la masse des musiciens en dessous.