Une crème pour protéger les femmes contre le VIH

Publié par Hassintoche le 11.11.2008
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Une molécule empêchant le virus du sida de pénétrer dans les muqueuses du vagin: la découverte genevoise est synonyme d’espoir. 

 

Peut-être une solution pour contribuer à limiter la propagation du sida, notamment dans les pays en développement où l’accès au préservatif est parfois limité.

Une équipe de la Faculté de médecine de l’Université de Genève (UNIGE), sous la direction du professeur Oliver Hartley, a développé une nouvelle molécule microbicide. La substance, applicable sur les muqueuses vaginales sous forme de mousse ou de crème, permet de prévenir l’introduction du VIH (virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida) dans le corps lors des rapports sexuels.

En 2004, les scientifiques genevois avaient déjà développé une telle protéine, efficace sur les macaques. Elle était prometteuse en efficacité, mais trop chère à produire dans des pays en développement, explique le professeur Oliver Hartley. Son équipe a donc réinventé la structure de la molécule avec une technique innovante.

Le nouveau-né «marche tout aussi bien que le précédent chez les macaques sur lesquels nous l’avions testé, mais il ne coûtera qu’une petite fraction de son prix», a relevé Oliver Hartley. La Fondation Mintaka, qui gère des projets médicaux visant à apporter des solutions simples aux pays défavorisés, prend désormais le relais pour la phase clinique d’expérimentation. Les tests sont prévus en 2010. 

 

http://www.20min.ch/ro/news/geneve/story/25271286  

 

Commentaires

Portrait de sonia

Si j'ai bien compris,les tests sur les femmes et jeunes filles ne devraient débuter qu'en 2010? Dans quels pays? Désolée pour ces questionnements, ton info est très intéressante, j'ai trouvé les compléments de l'article sur le site Matin Online Actu Suisse, et des commentaires passionnés!

Où en est-On?
Le produit fonctionne à 100% chez le macaque femelle. D'ici à fin 2010, il va être testé en Suisse et aux Etats-Unis sur des femmes qui ne sont pas à risque, afin d'éliminer toute éventualité d'effets secondaires tels qu'allergies. Suivront quelques semaines plus tard les tests d'efficacité. «Nous avons déjà reçu de nombreuses invitations de pays africains pour essayer ce produit.»

Problèmes de gros sous
Les principales victimes du sida se trouvent dans les pays en voie de développement: 2,5 millions de nouvelles infections en 2007 contre quelques dizaines de milliers dans les pays riches. Résultat: les investisseurs rechignent à engager des fonds dans un produit destiné à des acheteurs potentiels qui ont peu d'argent. Pour l'heure, reste à trouver 4 millions pour la première phase de tests. En revanche, plusieurs dizaines de millions sont déjà acquis pour la suite. Quant au prix de revient du produit, il ne devrait pas, selon le chercheur, dépasser celui d'un paquet de cigarettes.

Une première?
D'autres produits antisida ont déjà été développés, puis testés. Mais aucun n'avait encore passé les tests sur les macaques.