G8 : le Conseil national du sida… en bons conseils

24 Mai 2012
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"Le Président de la République a participé au sommet du G8 à Camp David les 18 et 19 mai. La présidence américaine du sommet a rappelé (12 avril dernier) la nécessité de soutenir les initiatives en faveur de l’accès universel à la prévention, au traitement et aux soins en matière de lutte contre le VIH/sida", rappelle un communiqué du Conseil national du sida. L’organisme en profite pour appeler "à amplifier la riposte contre le VIH/sida à la veille du sommet du G8 de Camp David". La présidence américaine a également réaffirmé son appui à l’action du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme auquel les pays du G8 contribuent à hauteur de 78 % et dont la France est l’un des principaux contributeurs", indique le CNS. Le CNS avance que la "mobilisation des Etats du G8 apparaît particulièrement indispensable pour parvenir à l’accès universel à la prévention, au traitement et aux soins en matière de lutte contre le VIH/sida, conformément aux objectifs du millénaire pour le développement". Aujourd’hui, "7,6 millions de personnes éligibles au traitement, dont 5 millions vivant en Afrique, n’ont toujours pas accès à ces médicaments indispensables. Par ailleurs, les coûts des traitements de seconde et troisième ligne, indispensables pour de nombreux patients en échec thérapeutique, constituent un obstacle à l’accès universel pour de nombreux pays à revenu limité". Comme on le voit, il y a encore du travail pour "parvenir à l’objectif de l’accès universel". Pour bien faire comprendre les enjeux, il faudrait que les "investissements consentis chaque année (augmentent) de 40 % par rapport aux engagements actuels et (atteignent) 25 milliards de dollars par an, conformément aux objectifs énoncés dans la Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida en juin 2011. Or, le soutien financier international a diminué en 2010, pour la première fois en dix ans, et le Fonds mondial a été contraint d’annuler, l’année suivante, plusieurs programmes de subventions…" Dans ce contexte, le CNS entend tenir son rôle. A ce titre, "afin de soutenir et d’éclairer (le) positionnement fort de la France, le président du Conseil national du sida, Patrick Yeni, a adressé aujourd’hui au Président de la République, l’avis "Vaincre l’épidémie mondiale de sida par des investissements innovants", adopté en octobre 2011 par le Conseil national du sida. Dans cet avis, le Conseil juge opportun la mise en œuvre d’une taxe sur les transactions financières pour apporter un complément significatif aux ressources indispensables. Il recommande, en outre, d’engager l’action publique internationale bien au-delà de ce seul dispositif et souligne l’enjeu de la baisse des prix des médicaments, notamment permise par la mise en œuvre de dérogations aux règles relatives à la propriété intellectuelle accordées aux Etats à revenu limité. Ces dispositifs paraissent aujourd’hui indispensables à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement".