Montréal veut ses salles d’injection supervisée

2 Mai 2011
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Engagée dans le soutien aux personnes consommatrices de produits psychoactifs, l’association Cactus Montréal estime qu’il "faudra non seulement augmenter le volume de distribution de seringues pour diminuer la propagation du VIH, mais aussi implanter des sites d’injection supervisée (SIS)". "Le fait de donner du matériel, c’est un complément de service et nous espérons que les SIS voient le jour d’ici quelques mois. Il faut rendre davantage le matériel accessible", soutient la directrice générale de Cactus interrogée par l’agence de presse QMI (27 avril). Cette association est la première au Québec à avoir annoncé son intention d’ouvrir un centre d’injection supervisée animé par un personnel médical. Comme l’indique QMI, Cactus Montréal distribue actuellement 330 000 seringues par année. "Selon une récente étude menée par le Centre de recherche du CHUM [centre hospitalier universitaire de Montréal, ndlr], les toxicomanes qui se procurent des seringues dans le réseau de distribution sécuritaire (…) sont cinq fois moins susceptibles d’être infectés par le VIH", indique QMI. Directrice de l’étude, le docteur Julie Bruneau affirme que même si "les toxicomanes ont diminué le partage de seringues, l’incidence du VIH est toujours présente et il faut poursuivre les efforts pour maintenir ces programmes en place". Selon elle, on ne doit pas oublier "que 50% des jeunes [usagers de drogues par injection, ndlr] contractent le VIH lors des quatre premières années de consommation".