VHC : il est possible de traiter les personnes consommatrices de drogues

29 Décembre 2016
4 488 lectures
Notez l'article : 
0
 

Les personnes qui s’injectent ou se sont injecté des drogues représentent 50 à 80 % des personnes infectées par le VHC. Ces personnes ont souvent été écartées des études cliniques concernant les nouveaux traitements anti-VHC. Une étude a cherché à évaluer l’efficacité et la tolérance de Zepatier (elbasvir + grazoprévir) pendant 12 semaines chez les personnes usagères ou ex-usagères de drogues, sous traitement de substitution, ayant un génotype 1, 4 ou 6 et n’ayant jamais pris de traitement anti-VHC. Trois cents personnes ont été incluses et réparties en deux groupes : un prenant Zepatier, l’autre prenant un placebo (l’essai est dit randomisé contre placebo). Les personnes du groupe placebo ont été traitées ensuite par le même traitement AAD. Dans chacun des groupes, 20 % des participants étaient au stade de la cirrhose. La réponse virologique soutenue à 24 semaines (RVS 24) était de 94 % et de 98 % pour le bras placebo traité ensuite. Six personnes se sont réinfectées dont trois qui ont guéri spontanément de cette nouvelle infection. Il y a eu peu d’effets indésirables et l’observance a été jugée excellente. Au total, les chercheurs estiment que cette étude démontre la possibilité de prise en charge des personnes consommatrices de drogues pour le VHC par les nouveaux traitements avec de bons résultats en termes d’efficacité, de tolérance et d’observance.

(1) : Il est possible de traiter les usagers de drogue ! Bronowicki JP et al., CA26. 79èmes journées scientifiques de l’Afef.