Prévention gay, ça crise !
Depuis deux ans, les campagnes de prévention du sida ne cibleraient plus spécifiquement les homosexuels. C'est par cette affirmation que tout démarre le 9 juillet. L'association sort avec le SNEG (Syndicat national des entreprises gaies) un communiqué de presse sous forme de lettre ouverte au ministère de la Santé. Dans cette lettre, Act Up-Paris et le SNEG dénoncent l'attitude de l'INPES et de sa directrice Thanh Le Luong. Les deux associations concluent leur courrier en demandant que "l'hypothèse d'une corrélation positive entre les discours de réduction des risques tenus depuis des années et l'augmentation parallèle des pratiques à risque et des contaminations ne soit plus forclose." Qu'est-ce que cela veut dire en français ? Tout simplement, qu'il serait temps, selon elles, de pouvoir parler ouvertement des cas de transmission chez les gays qui sont imputables directement ou indirectement à la réduction des risques qui ne serait pas la "vraie" prévention. Le lendemain, Act Up-Paris manifeste contre l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (INPES).
Le 14 juillet, l'association Warning sort un communiqué en réponse aux propos des deux associations. Pour Warning : "Le SNEG et Act Up-Paris prennent (...) position contre l'approche de prévention du VIH fondée sur la "réduction des risques" sexuels. Leur lettre à la ministre est une façon de faire pression sur les pouvoirs publics pour imposer leurs opinions qui ne concordent pas avec le récent avis du Conseil national du sida sur l'intérêt du traitement antirétroviral comme outil de prévention..." Warning en profite au passage pour égratigner le SNEG qui "sollicite chaque année des financements auprès de l'INPES pour ses propres actions de prévention" et qui serait aussi "prestataire de service de l'INPES puisqu'il assure la distribution dans les établissements gais des documents de prévention conçus et financés par l'institut." L'association estime qu'il y a là un mélange des genres qui n'est pas tenable.
Le 18 juillet, Thanh Le Luong, directrice de l'INPES, répond à ses détracteurs. Dans une interview sur le site de Têtu, elle défend le bilan des deux dernières années de son organisme et annonce qu'elle réactive le groupe d'experts de la prévention gay principalement composé de représentants associatifs. "Je me suis engagée à réunir le groupe d'experts homos d'ici la fin du mois, le 30 juillet. Je recevrai alors toutes les associations et Act Up a accepté d'y participer (...) Les associations seront associées à l'élaboration du cahier des charges du prochain appel d'offres, sur les thématiques à aborder pour les campagnes de juin 2010 et de décembre 2010." Warning monte de nouveau au créneau. L'association écrit à son tour à la ministre de la Santé, le 22 juillet. Dans ce courrier, Warning attaque bille en tête Thanh Le Luong d'abord, qui cèderait un peu facilement aux oukases d'Act Up et, de nouveau, le Syndicat national des entreprises gaies. "Est-il acceptable, madame la ministre, qu'un syndicat patronal, le SNEG, qui n'est pas neutre dans sa conception de la prévention, soit prestataire de service de l'INPES, reçoive de l'INPES des subventions pour financer ses campagnes de prévention et siège au "groupe d'experts prévention homo" pour y influencer la politique de l'INPES ?", interroge l'association.
Cette fois, c'est le SNEG qui s'énerve. Dans un long communiqué, le syndicat déroule ses arguments. Il considère "les attaques de Warning à [son] égard comme calomnieuses, manipulatrices et ignorant de façon manifeste la gravité des enjeux de santé qui concerne la communauté LGBT." Le SNEG y explique notamment qu'il ne condamne "nullement un discours de réduction des risques qui pourrait s'adresser à ceux d'entre nous [les gays] qui ont des difficultés à se protéger". Il admet qu'il est "peut être difficile pour le gay lambda de concilier clairement messages de prévention et/ou de réduction des risques (RDR) sur fond de querelles d'associations. Le SNEG est fondamentalement attaché au principe d'individualisation des messages et de l'appropriation par chacun de la prévention." Le SNEG est d'accord pour une politique de réduction des risques qui soit "clairement encadrée, validée scientifiquement et intégrée de manière explicite dans une approche de la santé globale" des gays. Et le syndicat d'enfoncer le clou dans une formule très actupienne : "En l'état actuel des choses, nous ne souhaitons pas que le climat ambiant sur la minimalisation des prises de risque prenne le dessus sur la prévention et ses règles fondamentales, qu'aucune recherche scientifique poussée n'a jusqu'à ce jour pu remettre en cause." Bon, plus clairement, le syndicat explique que "L'ensemble des stratégies de RDR ne doit pas brouiller le discours de base de la prévention au risque que ne s'installe dans l'esprit collectif des fausses croyances qui pourraient porter préjudice à l'ensemble de la communauté".
Voilà où nous sommes pour le moment. Ce n'est pas la première fois qu'une telle passe d'armes se produit. Ce n'est assurément pas la dernière. Mais qu'on ne s'y méprenne pas derrière les chicayas, la méchanceté entre initiés et une certaine dose de mauvaise foi, il y a un débat important : celui de la place de la réduction des risques sexuels dans la prévention gay.
De nombreux textes pourront compléter votre information. Les voici :
Communiqué de presse d'Act Up, 10 juillet :
http://www.actupparis.org/spip.php?article3759
Lettre ouverte Act Up et SNEG à Roselyne Bachelot, 9 juillet
http://www.actupparis.org/spip.php?article3758
Communiqué de presse de Warning, 14 juillet :
http://www.thewarning.info/article.php?id_article=0276
Interview de Thanh Le Luong sur Têtu, 18 juillet :
http://www.tetu.com/actualites/sante/prevention-gay-linpes-se-defend-15114
Lettre ouverte de Waring à Roselyne Bachelot, 22 juillet
http://www.thewarning.info/article.php?id_article=0282
Le SNEG répond à Warning, 24 juillet
http://www.sneg.org/index.php?option=com_content&task=view&id=1494&Itemid=382
Photo : Orwardcom
- 31912 lectures
- Envoyer par mail
Commentaires
Crise des associations
J'en avais parlé ici :
Ce qui indique que ce sujet est un vrai sujet qui dépasse largement la conception que les uns et les autres se font de la meilleure façon de gérer sa sexualité. C'est un problème beaucoup plus politique, sur fond de financement d'associations, de clivages en tous genres concernant l'idée qu'on se fait aussi de l'homosexualité et des valeurs qu'on lui attache... Ce qui est étonnant, c'est que ce sont souvent les mêmes qui appellent à la modération ailleurs qui se déchirent sur la place publique... Est-ce un modèle pour les enfants lol ?
c'est toujours limite
Le SNEG syndicat national pour emmerder les gays
Capotes et business
Il se trouve que les préservatifs que le SNEG fournit à ses adhérents contre monnaie trébuchante sont également subventionnés par la DGS. Je récapitule : la DGS subventionne l'achat par le SNEG de préservatifs et de lubrifiants et ensuite le SNEG les revend à ses adhérents. C'est bizarre ce circuit non ? Ou je me trompe ? Sans doute s'agit-il de "fluidifier les relations sociales"...
pourris ?
Qui sera le despote de la prévention gay?
Tiens bizarre je n'ai rien lu contre le barebak, les bbk veulent ils s'exprimer sur le sujet? ha j'oubliais vincent58,! dans le groupe d'experts prochainement désigné, Aides, Seronet ou autres assoces spécialistes de la rdr sans capote vont elles se présenter? car la vraie question, quelle est elle déjà?
Il y a deux niveaux de prévention même si la prévention secondaire, faite par des seropos pour les leurs et les seronegs n'est toujours pas prise au sérieux, d'où l'argument scientifique développé par le sneg et act'p concernant les traitements comme outils de prevention , entr'autre!.
" Le SNEG est d'accord pour une politique de réduction des risques qui soit "clairement encadrée, validée scientifiquement et intégrée de manière explicite dans une approche de la santé globale" des gays. Et le syndicat d'enfoncer le clou dans une formule très actupienne : "En l'état actuel des choses, nous ne souhaitons pas que le climat ambiant sur la minimalisation des prises de risque prenne le dessus sur la prévention et ses règles fondamentales, qu'aucune recherche scientifique poussée n'a jusqu'à ce jour pu remettre en cause."
oui ?
Bruno Spire?
Arrêtons de parler du SNEG comme d'un syndicat !
Le vrai débat sur la prévention
Merci séronet pour nous raconter toute l'histoire...
Pour tout ceux qui auront pris la peine de lire la lettre ouverte d'Act Up il apparaîtra clair que le problème n'est pas le type de politique que mène l'INPES mais le fait que l'Institut ait complètement cessé ses activités sur la communication gay suite à l'échec d'une appel d'offre avec un prestataire.
En clair cela veut dire que depuis deux ans l'INPES est incapable de produire aucune campagne de prévention gay. Et c'est cela qui est dénoncé.
La manière dont vous traitez l'information donne tout juste le sentiment que vous écartez ce débat en adoptant le déplacement du débat adopté par les manipulateurs du blog Warning.
Fuck me safe or go and fuck yourself
Prevention ou alerte à milabu ??
Ne rêvons pas
Rendons à César
Et voilà
Non la vérité
Peut-être faut-il regarder au bon endroit
Au-delà des affrontements entre assocs qui existent depuis leurs créations et qui me désinteresse au plus haut point, le seul débat qui peut m'interesser dans ce forum est de comprendre pourquoi la prévention chez les gays ne marche pas ? Peut-être ai-je une amorce de réponse. Plutôt que de chercher des responsabilités chez les assocs dont les campagnes de prévention ont rarement dépassé l'intelligence des pubs pour la lessive, je pense que c'est côté social/sociétal qu'une réponse pourrait être plus probant. Et pour cela, il faut remonter en 1996 avec l'arrivée des trithérapies. A cette époque, je me souviens très bien que les titres dans les médias, fautifs, annonçaient la guérison du Sida grâce aux nouvelles molécules. J'estime que c'est à partir de là que la prévention a cessé d'être efficace.
En premier lieu, il y a donc la désinformation.
Avez-vous d'autres pistes ?
Peut-être :
- La déresponsabilité de l'individu face aux risques ? La société, l'individu, qui est responsable?
- Le manque d'amour ?
- La croyance de voir le sida comme une maladie chronique alors qu'il reste une maladie létale ?
Et sans doute le sida comme "constitutif" de l'existence
Rétablir la vérité des chiffres
D'AUTRES CHIFFRES.....
Apprendre à lire!
Dans le CP de Warning, la question à propos du SNEG était sur le manque d'éthique de ce syndicat qui porte différentes casquettes : conseiller, législateur, excécuteur, puis lobbying avec Act Up qui ne propose RIEN à part la même politique préventive opérée en France depuis 25 ans, et rejette TOUTES les autres, avec cet argument formidable, "les contaminations continuent"... Mais continuons donc avec le tout-capote : la contradiction à l'état pur! Quelle logique! Ainsi, le SNEG dans son CP réponse à Warning ne répond pas sur la question éthique, que je trouve tout à fait juste, et préfère me semble-t-il les allégations dans de longues justifications narcissiques.
Premières d'entre-elles, Warning aurait interprété l'avais du CNS à propos du traitement en prévention comme "la fin du préservatif". Bien évidemment, Warning n'a jamais écrit cela, parlant en fait de "la fin du TOUT-préservatif". Vous apprécierez seuls, chers séronautes, ce procédé malhonnête qui consiste à tronquer volontairement le discours d'une association qui n'a pas les mêmes vues, afin de la discréditer.
Ensuite, le SNEG joue la carte du bouc-émissaire, accusant Warning de diviser le monde associatif au pire, de mettre sur la place publique les divergences d'opinions qui parcourent la sidacratie au mieux. Comme-ci ces divergences devaient être cachées : chacun appréciera l'idée que ce fait le SNEG du droit à l'information (contradictoire). Mais surtout, qui attaque Warning depuis la conférence qu'ils ont organisé en 2005 sur la santé gaie, en les traitant de "révisionnistes" et en caricaturant la santé gaie elle-même. Les bons amis politiques et médiatiques de ce syndicat patronnal. Qui continuent à stigmatiser les gays qui baisent parfois ou systématiquement sans latex, avec des campagnes dégueulasses, renforçant encore plus les divisions de notre communauté? Le SNEG et ses amis. D'ailleurs, la Plateforme Interassociative de Prévention (PIP) mise en place en 2005 a échoué toute seule (ne produisant RIEN), comme une grande et sans la petite Warning. Alors côté division, il serait honnête d'aller chercher ailleurs... Chez ceux qui s'attaquent à Aides avec virulence par exemple (RDR, zonok...).
Exprimer des opinions différentes, ce n'est pas diviser, c'est simplement un droit démocratique. C'est sain. Questionner des pratiques non-éthiques, ce n'est pas manipuler cher Akrobat, c'est simplement un devoir citoyen.
Le SNEG a beau jeu de se présenter comme un syndicat patronal altruiste, mais ne trompe personne avec ses ranguaines paternalistes. Il défend aussi, et surtout, ses intérêts : "la bataille du poppers" en est en exemple tout à fait éloquent, parce que côté santé, le poppers c'est pas vraiment ça!
Le SNEG s'obstine à caricaturer, comme son mentor, la RDR comme une idéologie qui rejetterait le préservatif. Un peu de sérieux! La capote est le premier outil de RDR et personne n'a jamais prétendu le contraire! Personne ne dit qu'il faut enlever la capote, c'est grotesque.
Il n'y aura jamais assez ni trop de campagnes de prévention, et notamment envers les gays! C'est une EVIDENCE... Maintenant, il s'agit d'aller un peu plus loin. J'attends avec impatience des campagnes du SNEG qui s'adresseront à TOUS les gays puisque ce-dernier nous dit ne pas rejetter la RDR (ou alors prend vraiment ses clients pour des débiles).
Alors c'est totalement faux de dire que Warning cherche à déplacer le débat! Au contraire, il l'élargit contre ceux qui veulent le restreindre et se l'accaparer! Car la prévention, ce n'est pas seulement la capote, c'est aussi politique! Les militants d'Act Up auraient-ils oublié que le VIH est aussi une maladie sociale?
Pour compléter mon point de vue, quelques chiffres...
Voici les chiffres cumulés que donne l'INVS pour les contaminations chez les hommes ayant des relations avec des hommes entre 2003 et 2008 :
20 à 29 ans : 1272
30 à 39 ans : 2260
40 à 49 ans : 1306
50 à 59 ans : 0480
Ce qui fait pour les découvertes de séropositivité entre 30 et 50 ans : 3566.
Ne faudrait-il pas interroger ce pic entre 30 et 39 ans ?
Vous trouvez ça normal
Juste pour préciser les chiffres Fabro la déclaration obligatoire de séropositivité comporte un niveau de sous-déclaration important, il faut donc prendre les chiffres corrigés ce que tu n'as je crois pas fait.
Ce n'est pas la première fois que "l'information" sur ce site est pour le moins orientée dès lorsqu'il s'agit de Warning et la plupart de ceux qui se sont aventurés à le dénoncer ici se sont fait censurer.
Il y a bel et bien manipulation quand la question de l'incapacité de l'INPES à élaborer des campagnes de prévention gay depuis deux ans n'est pas même mentionnée dans l'article alors qu'il s'agit des raisons de la protestation d'Act Up-Paris. Suffit d'aller lire leur article.
C'est bien ce que warning essaye de faire oublier. Et c'est ce que séronet omet de préciser dans son article.
Pourtant quel que soit notre opinion sur ce que devrait être la prévention, le fait que la principale institution en charge de le faire ne fasse rien alors qu'elle reçoit des millions pour ça, devrait tous nous scandaliser.
Fuck me safe or go and fuck yourself
Cher Akrobat tout à fait OK avec toi sauf que
s'il n'y avait que "lorsqu'il s'agit de Warning" que toute autre vision de la prévention soit "escamotée" (pour être plus politiquement correct) ce serait beau ! Et d'accord avec FraBro pour trouver ce débat assez lamentable, car on retrouve toujours les mêmes éternels défenseurs de chapelles ! Avec quelle motivation sous-jacente ? On ne peut que s'interroger ! Quant aux preuves par les chiffres, quand on sait à quel point l'information ne circule pas chez les hétéros concernés (volages et partouzeurs) elles m'ont toujours laissé, pour le moins, sceptique. Le rappel par Romain de la démobilisation des médias à partir de l'entrée en lice des Tri-Thérapies est fort judicieux et à mon avis beaucoup plus " à propos " que les débats inter-associatifs, qui je le crains, font plus de dégâts que de bienfaits sur la population globale, en ne voulant se concentrer encore et toujours que sur le pseudo " monde gaY" ! Monde gay vache à lait du SNEG cela est sûr !
Du nouveau!
Rassembler les morceaux du puzzle gay
Communiqué de presse Lancement d’une enquête de prévalence du VIH auprès des hommes homo-bisexuels et fréquentant des établissements gay parisiens 16 avril 2009 L’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), en partenariat avec le Syndicat national des entreprises gaies (Sneg), lancent une grande enquête de prévalence du VIH auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
cette enquête baptisée « Prevagay » sera réalisée au sein de la population des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes qui fréquentent des établissements gay parisiens. Cette enquête est soutenue par plusieurs associations de lutte contre le sida (ACT UP, AIDES, LE KIOSQUE, SIDA INFO SERVICE). Elle se déroulera du 28 avril au 6 juin 2009 dans une dizaine d’établissements volontaires parisiens (bars, saunas, backrooms). Il sera proposé aux clients présents dans ces lieux de participer à l’enquête, après avoir reçu une information préalable et donné un consentement. Des gouttelettes de sang (autoprélevées au bout des doigts) et un auto-questionnaire sur les comportements sexuels seront recueillis pour chaque participant. Les informations collectées sont totalement anonymes. Les premiers résultats de cette enquête devraient être disponibles dans le courant du 1er trimestre 2010. Pour en savoir plus, consultez le site internet dédié : www.prevagay.fr "
désolée skyline pour ce copier coller, je me demandais justement si les résultats de l'enquête prevagay risquaient d'être compromis par cette affaire de vacances du sneg et d'act up?
être informé
Fabro, je suis d'accord avec toi. Tu t'accorderas sans doute alors pour considérer avec moi que la communication de warning ne fait qu'installer sur ce fait une polémique associative en masquant la réalité: L'absence de campagnes gays de l'INPES.
Quant à Skyline, il peut bien être dupe des déclarations de l'INPES si ça lui chante. Renseignements pris: Oui, l'INPES a fait des campagnes de prévention généralistes avec déclinaison homo (avant d'arrêter le préservatif)... mais toute sa communication spécifique gay est bloquée compte tenu de l'échec de son appel d'offre pour trouver une agence de com.
Il y a bien un n° de Prends moi mais il avait été élaboré précédemment. Sinon que de la réédition de campagnes de plus de deux ans.
Bravo l'INPES et où sont passés les millions dédiés à la prévention gay?
Dans le genre enfumage, ya pas mieux que le dernier communiqué de Warning. Il y en a qui doivent être en vacances et qui ont du temps à perdre !
Fuck me safe or go and fuck yourself
et maintenant
bin voilà, chacun a pu s'exprimer et donner son opinion sur cet article....
on va pas encore entrer dans une querelle pro...anti...c'est du déjà vu...non
par contre peut être créer un forum pour répondre aux interrogations de Romainparis
http://www.seronet.info/article/prevention-gay-ca-crise-15627#comment-24594
ça peut être intéressant de connaître vos idées à ce sujet
vous en pensez quoi ?
gigilamoroso
a kipouh
Bonne idée Gigi !
Questionnements ?
Act up : "un laboratoire"
Pfiouuu quelle prise de choux
ouai !
Décryptages
Décriptage, ça vaut aussi pour les homos : )
Pour que l'information soit égale deux publications récentes au sujet de cette affaire:
D'abord le communiqué d'Act Up-Paris que j'ai lu grâce à toi mais que pour tout le monde puisse en juger. Il ne me semble pas que la question de Warning soit son propos principal à la différence des communiqués de Warning qui cherchent à transformer la polémique sur l'INPES en divisions associatives:
Act Up: Prévention gay : Entre mensonge et langue de bois (28 juillet 2009) http://www.actupparis.org/spip.php?article3784
Ben non, c'est bien l'INPES qui décide de ses campagnes de prévention. Ce que m'expliquait mon pote c'est justement qu'il font rarement comme le groupe d'experts leur demande alors même qu'il y a parfois consensus sur les choses à faire.
Les appels d'offre dont il est question concernent l'agence de com qui réalise les campagnes pour le compte de l'INPES. Cela n'a rien à voir avec les crédits pour les association. D'après ce que que je comprends, le fait qu'il s'agisse d'un appel d'offre séparé c'est pour avoir une agence qui fasse des messages adaptés aux pédés et pas les trucs pourris qui parlent à tout le monde, c'est à dire à personne.
Quant à la campagne dont tu parles, moi je l'ai bien aimée. Elle était précise et avait le mérite de remettre les choses en place.
Quoi qu'on puisse d'ailleurs penser des messages de réduction des risques, il me semble que si on voulait s'engager dans cette voie, la précision de l'information est déterminante. La campagne qui si je me souviens bien alertait sur le fait que l'on n'était pas nécessairement moins infectieux si on avait une charge virale indétectable dans le sang puisque la charge virale peut varier dans le sperme.
C'était pas vrai ? est-ce que ce ne l'est pas toujours ?
En tous cas pour moi c'est important de le savoir car j'ai pas envie de contaminer mes amants séronegs. Et je pense que c'est important aussi pour des séronegs de la savoir.
Fuck me safe or go and fuck yourself
erreur
Comportement des séronég. - Akrobat
Qu'est-ce qu'un choix éclairé
Ben pour moi la question ne se pose pas car je baise systématiquement safe sinon je ne baise pas.
Mais vu tous les délires lus ici ou là au sujet de l'avis Suisse, si je me mets dans la peau d'un couple sérodifférent lambda et qui n'a pas accès à l'information à laquelle j'ai accès, j'imagine que la présentation en raccourcie des avis Suisse ou du CNS (comme le fait Warning par exemple dans ces communications récentes) pourrait nous amener à envisager sérieusement d'abandonner le préservatif sur la base d'informations fausses.
Pour le reste, la question n'est pas que celle du sperme mais également des sécrétions rectales et vaginales pour les femmes et des IST. En outre, jusqu'à présent aucune étude ne permet d'affirmer sérieusement que le risque est réellement "négligeable" dans des couples sans IST avec une CV indétectable, etc. même hétérosexuels... alors pédés n'en parlons pas.
Mais bon ce n'est pas trop le sujet du post et je me suis déjà largement exprimé là-dessus.
Fuck me safe or go and fuck yourself
Intéressant...
En effet Skyline
Seuls contre tous...
faire dire n'importe quoi
Skyline, tu peux bien déformer les propos de Rosenbaum, Delfraissy ou même de Vernazza qui s'est récemment exprimé pour mettre en garde sur une interprétation abusive de l'avis Suisse si ça te chante: c'est bien cela que je critique et c'est bel et bien cela le problème avec Warning.
Je ne crois pas que ce soit rendre service aux pédés.
Quant à ce que tu appelles des attaques nominatives dans le communiqué d'Act Up, Warning à ma connaissance ce n'est pas grand monde d'autre. N'est-ce pas normal d'accuser des responsabilités? Par ailleurs il me semble que cela vaut mieux que les poncifs diffamatoires que tu utilises à l'égard d'Act Up.
Fuck me safe or go and fuck yourself
youhouuuuuu
skyline et akrobat
comme vous l'avez dit tous les 2 , vous vous êtes largement exprimé sur le sujet de la rdrs et là n'est pas le sujet
chacun connait vos points de vue euh...différents
j'ai pas encore vu vos opinions sur le sujet lancé par nathan:
http://www.seronet.info/billet_forum/pourquoi-la-prevention-ne-semble-t-...
zintéresse po ou quoi ?
allez à vos claviers
bonne journée
gigilamoroso-seronet
a kipouh
T'as de belles dents Gigi !
Diffamatoire...?
Toujours la même rengaine
Désolé Skyline, toujours les mêmes rengaines et la même manière de déplacer le débat. Je te rappelle que le post concerne une mise en cause de l'action de l'INPES et la polémique suscitée par Warning.
Tu dis: "Act Up ne veut pas qu'on parle de l'équation CV indétectable = risque de transmission équivalent au préservatif et s'oppose ainsi aux recommandations du Conseil National du Sida" C'est drôle, mais un simple coup d'oeil au site d'Act Up-Paris montre qu'au contraire ils en parlent. Il y a même eu une réunion publique sur ce thème avec des chercheurs invités. Et puis tu laisses du coup croire que le CNS aurait prétendu que CV indétectable = risque de transmission équivalent au préservatif. C'est FAUX. C'est justement ce que le CNS ne dit pas et qui fait que son avis est notablement différent de celui de la commission Suisse.
Au passage d'ailleurs, cette affirmation vient d'une modélisation qui visait à prouver que l'avis Suisse s'il était suivi par les couples sérodiscordants conduirait à un nombre non négligeable de nouvelles infections. Et le graphique auquel j'imagine tu fais référence vient d'un commentaire de cet article reprennant les mêmes données de modélisation dans un sens opposé pour discuter de cette modélisation. Sauf que ces données de modélisations avaient été choisies favorable à l'avis Suisse pour appuyer la démonstration concernant les conséquences de l'avis Suisse en terme de transmission.
Quant à cet essai PrEP, tu as vu où qu'Act Up le soutenait? A ma connaissance Act Up travaille dessus et est dans son rôle comme elle le fait pour tous les essais thérapeutiques. Or pour le coup, cela n'a pas grand chose à voir avec les essais Africains en terme d'éthique.
Fuck me safe or go and fuck yourself
ça pour de la rengaine c'en est !
attention attaques perso
Fermeture éclair vs braguette magique
On dirait une bataille pour remporter le marché
Débat clos
Précisions de Citegay
Gregory Lagrange de Citegay tient à donner les précisions suivantes suite au message de Skyline du 30 juillet qui faisait référence à un article du site :
"- Il s’agit d’un Préprojet de recherche comme je l’écris et non pour l’heure d’un projet arrêté même si la communication a été hasardeuse ou que l’ANRS donne déjà un calendrier de manière informelle
- A ma connaissance, aucune association ne soutient OFFICIELLEMENT ni ne s’oppose OFFICIELLEMENT à ce projet de recherche pour l’heure car elle ne sont pas concertées en inter-associative ou individuellement et formellement positionnées même si Aides il est vrai relaie l’enquête d’acceptabilité de l’étude mais cela fait encore l’objet de discussion au sein de Aides selon retours que j’ai pu avoir et tu es mieux placé que moi pour le savoir
- Act Up comme toutes les associations membres du TRT-5, à ma connaissance, ne se sont pas officiellement positionnées puisque la concertation n’a pas encore eu lieu, aussi je trouve un peu fort de choco de lire qu’Act Up soutient le projet et le groupe placebo Sic
- Enfin, cette question même d’un groupe placebo serait ouverte...
Donc bcp de flous et pas de communication pour arrêter des positions partisanes de telle ou telle association. Toutefois que le débat soit ouvert j’en suis ravi et que chacun finisse par se positionner sur ce sujet, je n’ai pas caché notre propre scepticisme pour ne pas dire incompréhension totale..."