Soins de conservation des corps : l’interdiction encore ?
"En France, aujourd’hui, la famille d’une personne séropositive décédée n’a pas le droit de lui rendre un dernier hommage. C’est intolérable, brutal, inhumain et pourtant légal. A cause de l’interdiction des soins de conservation opposée aux personnes touchées par le VIH/sida, le visage de la personne doit être caché ! Cette interdiction stigmatise des personnes dont les proches ne connaissaient, sûrement pas tous, la séropositivité et rend encore plus difficile le deuil. C’est la réalité, en France, en 2011, 30 ans après la découverte du virus !", indiquent les associations signataires qui ont appris la prochaine reconduction, par arrêté, de cette interdiction. A l’initiative de Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida, huit associations de lutte contre le sida ont donc adressé, fin septembre, une lettre ouverte à Xavier Bertrand, ministre de la Santé, afin d’éviter que cette "discrimination hypocrite, inhumaine et complètement inutile perdure". Les associations ne manquent pas de rappeler que le Conseil national du sida (CNS) a rendu un avis, le 12 mars 2009, demandant "l’annulation de l’article 2 de l’arrêté du 20 juillet 1998 en tant qu’il mentionne l’infection à VIH dans la liste des maladies faisant obstacle à la pratique de soins de conservation sur les corps". Les associations signataires jugent cette position "raisonnable, juste et argumentée", le CNS estime que "les précautions universelles à prendre par les professionnels dans la manipulation des corps (sont) largement suffisantes pour éviter tout problème". "Très clairement, reconduire cette interdiction reviendrait à dire que le sida est une maladie honteuse, une maladie que l’on doit cacher. Un retour en arrière incroyablement grave et insupportable alors que les associations se démènent sans compter pour la prévention, l’information, l’éducation, la lutte contre les discriminations, l’insertion des malades, la dicibilité". "Alors, 2011 ne pourrait-elle pas être l’année où, enfin, il est décidé que, même après la mort, les séropositifs ne sont plus considérés comme des pestiférés ?" interrogent les associations. Pour le moment, le ministère n’a pas fait de réponse à cette demande.
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Commentaires
pétition contre le texte .
Article R . 2213-2-2 du code civil
"Il ne peut être procédé à une opération tendant à la conservation du corps d'une personne décédée, sans qu'une déclaration écrite préalable ait été effectuée, par tout moyen, auprès du maire de la commune où sont pratiqués les soins de conservation. La déclaration mentionnée à l'alinéa précédent indique le lieu et l'heure de l'opération, le nom et l'adresse du thanatopracteur ou de l'entreprise habilité qui procèdera à celle-ci, le mode opératoire et le produit qu'il est proposé d'employer. L'opération tendant à la conservation du corps d'une personne décédée est subordonnée à la détention des documents suivants : 1° L'expression écrite des dernières volontés de la personne décédée ou une demande de toute personne qui a qualité pour pourvoir aux funérailles et justifie de son état-civil et de son domicile ; 2° Le certificat de décès, attestant que le décès ne pose pas de problème médico-légal et que le défunt n'était pas atteint par l'une des infections transmissibles dont la liste est fixée par la règlementation applicable localement."
Donc non, mille fois non, comme l'atteste aussi le document de références dont j'ai donné le lien plus haut, ce n'est pas une pratique systématique, en Europe ni nulle part ailleurs, ça concerne un cadavre sur deux, au plus.
je voie pas
Pour ceux que ça intéressent
Aurore merci pour le texte .
ben y'a deux ans
La sagesse de Zoroastre
comme c'est bien écrit ...
Coucou Caro
Oh que oui...
ben je sais pas
Caro
supplique !