restauration immunitaire

Mots clés  : restauration immunitaire

Restauration immunitaire à long terme

Voici un article sur une étude concernant la restauration du système immunitaitre et l'importance des CD8 dont il a été discuté dans de récents sujetsNormalisation à long terme du ratio CD4/CD8 chez les patients sous traitement antirétroviral efficaceCD4+/CD8+ ratio restoration in long-term treated HIV-1-infected individuals.

  • 5 septembre 2017
  • Caby F, et al.
  •  Rédigé par : Dr Laurence Morand-Joubert

Le ratio CD4/CD8 est considéré comme un marqueur de restauration immunitaire reflétant l’activation et l’inflammation résiduelles. Sa persistance à un niveau faible (<0,3) chez des patients sous traitement, avec une charge virale contrôlée est associée au le risque de la survenue de pathologies non liés au Sida (cancer et autres morbidités), par rapport à un niveau supérieur à 0,45. Ce ratio apparait comme un marqueur prédictif du déficit immunitaire bien meilleur que le taux de CD4, même ajusté sur le niveau de la charge virale. Malgré l’efficacité des traitements anti-rétroviraux, 80% des patients maintiennent un ratio inversé (<1). L’objectif de cette étude réalisée au sein de la base FHDH était de déterminer,  la proportion de patients avec un ratio >1  sous traitement efficace, le délai pour récupérer ce ratio >1, ainsi que les facteurs associés à cette restauration immunitaire. Les 10012 patients inclus étaient des patients traités en première ligne entre janvier 2000 et décembre 2010 avec un contrôle virologique (<500 copies) dans le 9 mois suivants la mise sous traitement et un ratio CD4/CD8 <1. A l’initiation du traitement, la médiane de charge virale était à 4,7 log10 copies/ml, le nadir médian des CD4 à 237 mm3, le taux médian de CD8 à 826/mm3 et le ratio CD4/CD8 à 0,26 (0,15-0,40). A l’initiation, 59% des patients avaient un ratio inférieur à 0,3. La probabilité d’obtenir un ratio CD4/CD8 >1 était de 23 % à 5 ans du contrôle virologique, et de 30 % à 8 ans. Cette probabilité était de 17% chez les patients au stade Sida et de 45% chez les patients avec un taux de CD4 supérieur à 500/mm3. Les principaux facteurs associés à la restauration immunitaire (ratio >1) étaient le traitement initié au cours de la primo-infection par le VIH quel que soit le nombre de CD4, un taux de CD4 >500/mm3 en phase chronique, un taux plus faible de CD8 à l’initiation en phase chronique, et un traitement initié plus récemment en 2009-2010, notamment avec un traitement par comportant un inhibiteur d’intégrase et aussi un délai plus court d’obtention du contrôle virologique. Ces résultats sont concordants avec l’introduction en 2008 de cette nouvelle classe connue pour avoir une activité antirétrovirale rapide et importante. N’oublions pas que ce ratio CD4/CD8 >1, marqueur de la restauration immunitaire est sous la double dépendance de la récupération des lymphocytes CD4 mais aussi de la normalisation des lymphocytes CD8 liée à la réplication résiduelle du VIH, à la translocation microbienne et aux co-infections chroniques (CMV, VHC…)

(1) translocations microbiennes       (2) https://www.srlf.org/wp-content/uploads/2015/11/0109-Reanimation-Vol10-N6-p550_561.pdf (rôle de la glutamine page 7)

(1)Translocation bactérienne : mythe ou réalité ?G. Plantefève, G. Bleichner*Service de réanimation polyvalente, centre hospitalier Victor-Dupouy, 69, rue du Lieutenant-colonel-Prudhon,95100 Argenteuil, France(Reçule11avril2001;acceptéle14avril2001)RésuméLes translocations bactériennes sont définies comme le passage de bactéries viables d’origine digestive à travers labarrière de la muqueuse intestinale vers les ganglions mésentériques et, de là, vers les organes à distance. Troismécanismes ont été avancés pour expliquer ce phénomène : l’altération fonctionnelle de la muqueuse, la pullulationmicrobienne intestinale et certaines modifications immunitaires. Expérimentalement, les situations d’ischémie du tubedigestif, de traumatisme, d’inflammation chronique ou d’immunodépression augmentent les translocations bactérien-nes. Chez l’homme, les translocations bactériennes ont été régulièrement mise en évidence et dans certainescirconstances des infections secondaires ont pu être reliées à la translocation. En revanche, « l’hypothèse intestinale »qui fait des translocations bactériennes un facteur déclenchant du syndrome inflammatoire à réponse systémique et dusyndrome de défaillance multiviscérale n’a pas pu, à ce jour, trouver de confirmation expérimentale ou clinique.Néanmoins, en pratique, certaines modifications nutritionnelles sont susceptibles de modifier la fréquence destranslocations bactériennes expérimentales et ont été proposées à ce titre aux cliniciens. © 2001 Éditions scientifiques